Une délégation de salariés de l'entreprise de réparation de wagons a été reçue au ministère du redressement productif, qui promet une aide pour finaliser un carnet de commande et continuer la recherche d'un repreneur, mais dans les ateliers, le cœur n'y est plus
Une semaine après l'acceptation du plan de reprise des ABRF par le tribunal d'Orléans une délégation de salariés a été reçue hier par un conseiller du ministre du redressement productif. Le ministère assure rechercher activement de quoi remplir le carnet de commande rapidement, tout en continuant de rechercher un repreneur, y compris à l'international. Mais en l'absence de stratégie de l'État pour le Fret ferroviaire, la probabilité de voir la SNCF faire réparer ses wagons ou un opérateur privé en faire construire des neufs reste peu probable à court et moyen terme.
Dans les ateliers à Châteaubriant, seulement une quinzaine de personnes a encore du travail pour quelques jours. Les salariés ne se font plus guère d'illusions sur la capacité de l'entreprise à rebondir, même en se délestant d'une partie du personnel. Sur ce sujet, le représentant du ministre a confirmé que la SNCF reprendrait les personnels licenciés. Mais dans quelles conditions et où ? Les salariés ne se font guère d'illusions. La mobilité professionnelle n'est pas facile pour les couples.