Le parquet de Nantes a ouvert une information judiciaire contre la société Castel viandes à Châteaubriant pour : tromperie, falsification et mise sur le marché de produits non conformes à la norme sanitaire
Le réquisitoire a été signé le 24 septembre par le procureur de la république de Nantes, donnant suite à l'enquête de gendarmerie. Un juge d'instruction sera chargé de l'enquête sous peu. Spécialisé dans la découpe de viande bovine, Castel Viandes a été dénoncé par un de ses anciens cadres, licencié en 2008, qui a fourni aux enquêteurs des précisions corroborées par les services vétérinaires. La société familiale, basée à Châteaubriant en Loire-Atlantique, a récusé ces accusations.
L'enquête vise la "mise sur le marché de produits d'origine animale ou de denrées en contenant, préjudiciables à la santé", "tromperie sur la nature, la qualité substantielle, l'origine ou la quantité de marchandise, entraînant un danger pour la santé de l'homme ou de l'animal", l'"inexécution de procédures de retrait ou de rappel de produits d'origine animale ou de denrées en contenant préjudiciables à la santé".
L'information judiciaire est aussi ouverte pour "obstacle ou entrave aux fonctions des agents chargés du contrôle sanitaire des animaux et aliments et de la surveillance biologique du territoire", a précisé le parquet.
L'enquête vise en outre le "travail dissimulé", la "mise sur le marché de denrée animales ou d'origine animale non conforme aux normes sanitaires" et la "non communication des informations concernant des denrées alimentaires d'origine animale mises sur le marché susceptibles d'être préjudiciables à la santé", ainsi que le chef d'"escroquerie".
L'entreprise Castel Viandes, basée à Châteaubriant (Loire-Atlantique) comptait parmi ses clients avant le début de l'enquête préliminaire les groupes Flunch et McDonald's, qui ont par la suite cessé les relations avec ce fournisseur.
De son côté la société Castel Viandes s'est toujours défendue, au moment de l'enquête préliminaire, d'avoir "jamais trompé un seul de ses clients".
C'est un ex-cadre, licencié en 2008, qui a accusé le groupe d'avoir à cette époque vendu de la viande avariée à des clients, notamment aux restaurants Flunch.
En mars, quelques 300 salariés de cette entreprise familiale avaient manifesté dans les rues de Châteaubriant pour protester contre les "rumeurs" qui menaçaient la survie de leur entreprise.
avec AFP