Les soldats de 1ère classe Nicolas Vokaer et Antoine Le Quinio, du 8e RPIMa de Castres, sont décédés des suites de leurs blessures à l'antenne
chirurgicale de l'aéroport de Bangui
Les deux soldats français morts à Bangui étaient âgés de 22 et 23 ans et ont été tués lors d'un échange de tirs "à très courte distance", a indiqué Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, dans un communiqué.
"Peu avant minuit, une section de la force Sangaris a été prise à partie à très courte distance par des individus munis d'armes légères d'infanterie", lors d'une patrouille, précise le ministre de la Défense, dans le communiqué.
Les militaires ont riposté et deux d'entre eux ont été "grièvement blessés" durant l'échange de tirs. "Ils ont immédiatement été pris en charge par leurs camarades avant d'être évacués vers l'antenne chirurgicale avancée sur l'aéroport de M'Poko, où ils sont décédés des suites de leurs blessures", poursuit le ministre. M. Le Drian adresse ses condoléances aux familles des deux parachutistes, auxquels sera rendu un hommage national.
Selon l'état-major des armées, l'échange de feu "extrêmement nourri" a eu lieu vers 23H30 à environ 1.200 mètres à l'est de l'entrée de l'aéroport. Les deux militaires marchaient en tête d'un groupe d'une trentaine d'hommes. Ils venaient de débarquer de leurs véhicules blindés pour patrouiller à pied quand l'accrochage s'est produit, environ 400 mètres plus loin, a précisé le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron. Aucun assaillant n'a été retrouvé sur les lieux de l'incident.
Selon le porte-parole, il n'y a pas eu d'autre accrochage mettant en cause des soldats français durant la nuit.
Militaires depuis 2011, Antoine Le Quinio, 22 ans, né le 10 mai 1991 à Angers, et Nicolas Vokaer, 23 ans, né le 11 juillet 1990 à Tremblay en France, avaient tous les deux déjà été engagés au Gabon et en Centrafrique. Ils avaient été envoyés en renfort en RCA à la suite du déclenchement le 5 décembre de l'opération Sangaris pour rétablir la sécurité dans le pays.
Jean-Yves Le Drian a réaffirmé la détermination de la France "à agir pour rétablir une sécurité minimale en Centrafrique". Il a écarté ensuite, sur France 2, tout renforcement à ce stade du dispositif français en RCA, actuellement de 1.600 hommes, "secondés par 3.000 soldats africains". "Je pense qu'avec ce périmètre-là, nous serons en mesure progressivement de rétablir la sérénité, la sécurité sur ce territoire qui en a bien besoin", a-t-il ajouté.
avec AFP
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