Laurent Gérault n'est pas né Angevin, il l'est devenu, il travaille dans une entreprise des métiers de l'environnement, pour lui c'est un vrai enjeu de société, il est l'homme qui veut faire exister Angers
Ce matin là il fait un froid de chien sur le marché de la place Bichon. Laurent Gérault (UDI), le sourcil en bataille arpente les allées à la rencontre des Angevins. Cet ingénieur conseil en environnement est entré en politique il y a 18 ans au conseil municipal d’Angers. Auparavant il s’est engagé dans la vie associative, puis il entre en 1988 au CDI. Séduit par Raymond Barre "qui tenait le discours de la raison". Il tire une certaine fierté d’exercer son métier de cadre dans une entreprise des métiers de l’environnement et du recyclage des déchets. "Je ne fais pas dans l’écologie idéologique, l’environnement c’est du travail". Aujourd’hui, toujours centriste, il s’est rallié à Jean-Louis Borloo.
Faire exister Angers
Sur le marché de la place Bichon, il discute avec les habitants, il veut décomplexer les Angevins. "On a besoin de partenaires, mais il faut faire exister Angers, surtout par rapport à Nantes".Et d’évoquer la question du centre des congrès en perte de vitesse. "Il faut le redimensionner en fonction des pôles de compétences. On ne peut pas continuer avec tel qu’il est, personne ne connaît le coût de sa réhabilitation. Il faut le dimensionner pour accueillir au moins l’ONPL, c’est un outil du rayonnement d’Angers".
Le vent est glacial, Laurent Gérault et ses amis trouvent refuge au PMU d’à côté. "Ils veulent faire passer le tramway par ici, mais comment va-t-on faire avec les voitures" ? interpelle un client du comptoir. Laurent Gérault répond que le choix du tracé n’est pas encore fait. Les questions de mobilité et d’aménagement de la ville future transparaissent dans les questions des habitants. Plus que les questions de logement ! "L’hyper densification ne marche pas. Des logements restent vides sur les Hauts de Saint-Aubin et les Capucins. Le tracé du tram est a redéfinir".
Pas de rocade sud non plus, si le candidat centriste est d’accord pour le réaménagement des berges de la Maine, la place de la voiture doit y être contingentée. Et l’usage des vélos reconsidéré. "Je fais du vélo en ville, la sécurisation des pistes cyclables est un véritable enjeu". Pour le stationnement dans le centre il a sa petite idée. "Les parkings du Conseil Général et de la Mairie sont fermés le week-end, et vides ! ça fait 300 places de plus sans bourse délier…"
@laurentgerault
Comme tout candidat en campagne Laurent Gérault tweete un peu sur @laurentgerault. Modérément même. Victime de la violence verbale qui sévit sur les réseaux sociaux. "L’agression est trop souvent la règle sur les réseaux sociaux. Comment dire à ses enfants que la politique c’est noble et de recevoir des tombereaux d’immondices de la part de ses adversaires" ?2 ou 3 choses en plus de Laurent Gérault
Laurent Gérault est né en 1964 à Vincennes. Il a fait ses études supérieures à l’université Pierre et Marie Curie. Il est marié, père de 5 enfants.Son petit coin de nature préféré : Le Turriaz au Mont-Pourri au dessus de Bourg Saint-Maurice. "La montagne… son regard part ailleurs… c’est la prise de hauteur, nécessairement on se fixe un objectif, on l’atteint, et on découvre un autre paysage, ça suppose autant de solitude que de solidarité…"