Les bars sont souvent les premières scènes de concerts pour les artistes en herbe, mais ils sont aussi soumis à une réglementation stricte en terme de nuisances sonores. Comment trouver un équilibre pour satisfaire cafetiers, consommateurs et riverains ? La tâche est ardue.. Exemple à Nantes.
A deux pas de l'hyper-centre et de la cathédrale de Nantes la rue du Maréchal Joffre attire les papillons de nuit.
Selon beaucoup de noctambules, c'est la seule artère qui garde encore une âme et une vie parfois bruyante mais toujours riche.
Parmi les établissements où l'on vient s'abreuver de musique, le Dynamo Café fait référence.
Il fête son quatrième anniversaire, pourtant comme beaucoup de cafés concerts dans la rue, l'établissement revient de loin.
Pour se conformer aux règles acoustiques le bar connaît 9 mois d'exploitation sans concert Et son patron réalise 45 000 euros de travaux.
La liberté d'organiser de nouveau des concerts c'est ce que réclame le bar le Rockengrain situé à l'autre bout de la rue.
Le tribunal de commerce le lui a interdit suite à un litige avec l'hôtel voisin. En cause une application à la lettre de la réglementation appliquée à tous les cafés et restaurants. Pour fonctionner il faut respecter un fond sonore de 70 décibels maximum. Irréaliste dénonce le collectif Bar Bars né à Nantes et qui organise le festival du même nom.
A Nantes la municipalité assure appliquer une tolérance jusqu'à 90 voire 100 décibels pour les cafés concerts.
La mairie a mis en place un outil original de surveillance. Une brigade de contrôle nocturne sillonne la ville. Des fonctionnaires en civil veillent à prévenir les débordements.
Des avertissements gradués sont délivrés par la Commission Municipale des débits de boissons qui se tient une fois par mois et réunit mairie, police nationale, Préfecture et représentants des syndicats des cafetiers.
Les cafés représentent la première scène musicale de France.