10 ans, le mardi 4 février, que Facebook répond à la question "qui" sur le net. Le géant du réseau social apparaît comme un colosse au pied d'argile. Pourquoi allez-vous quitter Facebook dans les 10 ans qui viennent.
Les jeunes sont partis
Snapchat, what's app ou Twitter, autant d'outils plébiscités par la jeune génération. La particularité de Snapchat est l'existence d'une limite de temps de visualisation du média envoyé à ses destinataires. Résultat, tout peut être dit; les contenus disparaissent à terme du réseau. Résultat plus de liberté pour la génération Y, qui n'a pas à s'inquiéter de se faire remonter les bretelles par Papa, maman ou tatie Danièle.Facebook est devenu un mastonde, où l'internaute se met en scène, se rêve une vie idéale et travaille au quotidien sa e-réputation.
Chloé, 22 ans, témoigne dans le Monde de la réalité du réseau.
Les premières années, le regard d'autrui n'avait aucun impact sur mes publications, et puis cela a changé (…). Une utilisation plus stratégique du réseau a émergé : créer une bulle du paraître, se taguer aux quatre coins du monde, le montrer et compter ses likes… En somme, prouver la valeur de sa vie.
Une récente étude américaine, signée istrategylabs, fait état d'une véritable désaffection de Facebook par les jeunes. Comme le résume le Blog du modérateur, "entre janvier 2011 et janvier 2014 la part de 13-17 ans a chuté de 25%. Les 18-24 ans ont eux aussi chuté de 7,5%. Dans le même temps les 35-54 ans sont 41% de plus et les 55 ans et + explosent avec une augmentation de 80%"
Les marques et les médias ont phagocyté Facebook
Toutes les marques, tous les médias ont créé leur page facebook, avec le secret espoir de voir revenir cette audience sur leur site marchand. Seulement voilà, Facebook change régulièrement son algorithme, histoire de conserver sa réputation et de valoriser ses propres campagnes de posts sponsorisés.Les community managers, constatent tous en ce moment une chute vertigineuse du "reach", le taux d'engagement de l'internaute. Alors à quoi bon animer une page, répondre aux internautes, appeler à leur contribution, quand au final il faut payer pour voir son travail valoriser. Aujourd'hui un taux de fans important et une communauté active ne suffit plus à booster l'engagement de ses lecteurs .
Le Petit web numérique constate dépité "un annonceur nous explique avoir vu le reach de ses différentes pages passer en moyenne de de 16 à 5% du jour au lendemain (...) Geoffroy Franqueville, de SFR, raconte avoir contacté ses interlocuteurs chez Facebook, qui lui ont répondu : "Ton spot radio, tu paies pour qu'il soit entendu ? Bah Facebook c'est pareil". Conclusion : Facebook n'est plus un réseau social, c'est un site média".