Les observateurs éclairés sont formels, Facebook va connaître son déclin en 2014. Les adolescents désertent. La plateforme sociale se bureaucratise et n'est plus l'espace libre d'expression d'antan.
Les adolescents sont partis
Pour Chrys Bader, expert et ex-ingénieur chez Google, Facebook c'est fini. Un seul chiffre résume le début de la fin programmée de la Social Network. Le nombre des adolescents actifs sur Facebook ces six derniers mois a baissé de 16%.Le réseau crée par Mark Zuckerberg est devenu trop institutionnel pour la jeune classe. À force des diktats des community managers et autres gourous en e-réputation, plus rien finalement ne se dit sur ce réseau. Nous avons trop "d'amis" bien comme il faut, nous réfléchissons tous trop avant d'y poster quoique ce soit. Résultat, la jeune classe n'y va plus de peur d'être censurée par les aînés. Les prescripteurs de la génération Y ne s'y sentent pas libres et préfèrent Snapchat ou WhatsApp.
En effet, avec ces dernières applications il n'y a plus à se préoccuper de sa réputation numérique. Quelque soit le cliché posté sur le web, il se détruira avant de vous nuire un petit peu comme la lettre de mission des agents de Mission Impossible.
«Facebook ne sera plus jamais cool»
Chrys Bader observe les efforts désespérés de la firme californienne à vouloir rester cool, trendy et branchée. Un jour Facebook rachète Instagram le lendemain Facebook se voit refuser sa proposition de rachat de Snapchat. Motif ? Pas question pour les jeunes inventeurs de vendre à une société plus préoccupée par ses résultats financiers que par la conversation avec ses utilisateurs.La fin d'un mouvement social
Souvenez-vous du film de David Fincher sorti sur nos écrans en 2010 déjà. The Social Network nous plongeait dans la préhistoire, 2003 pour mémoire, d'une révolution numérique basée sur la conversation entre amis. Chrys Bader reste sur l'utopie de départ. Sociale.Comme les mouvements sociaux. Une fois leurs objectifs et idéologies adoptés par le plus grand nombre, la nécessité d’un mouvement disparaît».
Aujourd'hui, Facebook est une société multinationale bureaucratique. Ses applications sont lourdes. Les professionnels utilisent Google + moins intrusif et plus professionnel pour échanger des fichiers et organiser des chats vidéos avec ses cercles. Nous sommes encore tous sur Facebook simplement pour faire vivre notre avatar numérique dans sa version léchée et parfaite. Entourés de faux amis et harcelés par les pages commerciales, nous trouvons refuge dans les messageries instantanées comme ichat pour librement échanger.
Facebook est mort. Vive le social networking.
