Faute de candidats à l'élection municipale, des communes de la région pourraient tout à fait disparaître, à la veille de la clôture des candidatures, le 6 mars à 18h, 79 communes de la région restent sans prétendants
C'est du jamais vu, plusieurs centaines de communes restent sans candidat à l'élection municipale ! Dans les Pays de la Loire, 79 communes sont dans cette situation. Aucune en Loire-Atlantique, mais 10 en Maine-et-Loire, 1 en Mayenne, 31 en Vendée et 37 dans la Sarthe.
Toutes ces communes ont en commun la faiblesse de leur population et des maires sortants qui estiment avoir rempli leur mandat. Si personne ne brigue la mairie de la commune, c'est le préfet qui pourra décider purement et simplement de son rattachement à une commune voisine.
Pour autant on est pas encore là. L'élection municipale est une élection à deux tours, et si le 23 mars le premier tour se révélait infructueux, des candidatures peuvent encore être déposée d'ici au 25 mars prochain pour le scrutin du second tour le 30.
Si enfin la commune reste sans conseil municipal le 30 mars prochain, le préfet désignera 3 anciens fonctionnaires, spécialistes de la gestion administrative des communes, pour en assurer la gestion dans un premier temps. 3 mois mis à profit pour chercher à nouveau un candidat... Et si au bout de ces 3 mois personne décidément ne veut de la mairie, alors le préfet proposera un rattachement qui vaudra disparition réelle de la commune.
Des règles nouvelles
Pour ce scrutin, deux nouvelles règles s'appliquent désormais. C'est une première pour les communes de moins de 1000 habitants, les candidatures doivent être enregistrées en préfecture. Précédemment, ce n'était pas le cas.Dans les communes de 1000 à 3500 habitants, les candidats sont tenus de présenter des listes paritaires et complètes. Seules, jusqu'à présent, les communes de 2500 à 3500 habitants devaient s'y conformer.
Ces changements sont peut-être à l'origine du retard constaté par les préfets dans l'enregistrement du dépôt des listes. Des règles nouvelles qui risquent d'augmenter les irrégularités des listes.
Les candidats qui attendent le dernier moment pour se déclarer prennent un gros risque, en cas d'absence de conformité avec le code électoral, celui de voir leur candidature rejetée.