Manuel Valls dans son discours de politique générale promet d'écraser le millefeuille français. Une région sur deux doit disparaître. Les Pays de la Loire et la Bretagne, une possible région commune la preuve en chiffres.
La carte possible scénario 1
SI on reprend les schémas du plan Balladur de simplification administrative étudié sous le mandat de Nicolas Sarkozy, La Bretagne historique à 5 départements renouerait avec son passé. La Vendée scellerait son destin avec une méga-région sud-ouest, les départements du Val de Loire rejoindraient une nouvelle région Centre. Pour les ligériens, c'est assister à un vrai dépeçage en règle de la création administrative des années soixante, le retour à une logique géographique et historique.
La Carte possible scénario 2
Ce scénario a la faveur des politiques ligériens mais pas celle des Bretons, en particulier Marylise Lebranchu la ministre de l'aménagement du territoire en charge du dossier, associer tout simplement Les Pays de la Loire et la Bretagne dans une grande région Ouest, une très grande Bretagne.
Plus de Ligériens que de Bretons
Même dynamisme économique et démographique. Des revenus dans la bonne moyenne nationale, un taux de chômage équivalent et plus bas qu'ailleurs en France. Sur le papier la fusion des régions Bretagne et Pays de la Loire dans une seule et même région semble logique dans un soucis d'efficacité et d'économie d'échelle.
Nous habitons la 5ème région française derrière l'Île-de-france, Rhône Alpes, PACA, Nord Pas de Calais mais devant la Bretagne : 3 217 767 Bretons ont été recensés quand nous sommes 3 601 113.
La dynamique économique semble clairement du côté ligérien. La Bretagne comme les Pays de la Loire connaissent un taux de chômage inférieur à la moyenne nationale. Ces derniers mois, les Pays de la Loire voient le chômage augmenter plus rapidement que la moyenne nationale, industriel et entreprises de service ont su s'adapter à la mondialisation, ils sont davantage sensible à l'absence de reprise et au non retour de la croissance dans notre pays.
Le Bretagne depuis un an a révélé à la France entière la faiblesse de son modèle historique de développement basé sur le productivisme agricole et la puissance de coopératives et largement impulsé par le pouvoir politique et technocratique.
À l'heure ou de plus en plus de décisions doivent être prises de manière transversale et en proximité, l'avenir serait-il à une grande région impersonnelle et loin des centres de décisions quand pour coller au monde réel, des associations de communes, des métropoles, des clusters numériques portent haut aujourd'hui de Brest, en passant par Angers et Nantes, les couleurs des pays "ligéro-bretons" ?
Des populations aux revenus similaires
Plus urbaine, avec trois vraies métropoles la région Pays de la Loire est logiquement plus riches que les Pays de la Loire. La Bretagne n'est pas non plus une région au bord du gouffre, l'ouest restant un pôle de dynamisme à l'échelle de l'hexagone avec des atouts majeurs.
Reste à combler une réelle fracture numérique hors des agglomérations pour réussir la mutation économique de ces deux ou demain une région.