Anticiper les difficultés ou encore éviter qu’il ne soit trop tard pour une entreprise, voilà l’objectif affiché de ce Plan Auto 2014 initié par la région Pays de la Loire avec ses partenaires naturels, la CCI régionale et l’Institut Automobile du Mans.
Le plan a été dévoilé ce matin au Mans lors d'un point-presse. Il intervient alors que le secteur de l’automobile dans les Pays de la Loire traverse une période tourmentée à laquelle s'ajoutent les fermetures programmées des sites de Brose (La Suze-sur-Sarthe) et Harman Becker (Château-du-Loir-72) et la réduction draconienne de l’effectif d’une troisième entreprise située en Loire-Atlantique. "Des annonces qui se traduisent par la disparition de 350 emplois, sans qu'il soit possible de revenir en arrière", déplore Oliver Biencourt, Conseiller régional, délégué à l’innovation.
Reportage France 3 Maine sur le contenu de ce Plan Automobile 2014 :
Des visiteurs d’entreprise
Le plan (sur deux ans) d’un montant de 300 000 € finance les deux postes de chargés de mission qui vont aller à la rencontre des dirigeants de PMI-PME. "Il s’agit de détecter les besoins des entreprises qu’elles soient en situation défensive ou offensive", détaille M. Biencourt. "Nous nous mobilisons pour conserver les compétences, c’est ce qui s’est passé pour la navale à Saint-Nazaire. Il y a eu un plan pour passer le creux d’activité, nous nous en inspirons", assure-t-il.Boîte à outils
"La région dispose d’une sorte de boîte à outils pour aider la filière. Nous pouvons participer au financement de la formation des salariés. Ou encore garantir un emprunt quand une entreprise rencontre des difficultés sur un projet d’investissement", précise le conseiller régional.Les PMI-PME de l'automobile à la peine en Pays de la Loire
La filière constitue un pan majeur de l’économie régionale. Près de 400 entreprises sont concernées. Ces dernières réalisent au moins 20 % de leur chiffre d’affaires pour le secteur de l’automobile. Cela représente 35 000 emplois dont 13 000 dans le département de la Sarthe.Depuis le début des années 2000, les entreprises du secteur subissent une baisse massive de leurs effectifs mais aussi une fragilisation des trésoreries, conséquence de la crise de 2009. La pression et les exigences des donneurs d’ordre exercées sur elles entraînent une forte érosion de leurs marges. Enfin elles souffrent d’une forte concurrence des pays de l’est et du sud de l’Europe.