Cinq cadres du cigarettier Seita à Carquefou, près de Nantes, dont la fermeture prochaine a été annoncée mi-avril, ont passé la nuit dans l'usine où ils sont retenus depuis hier après-midi
"Ca s'est bien passé. Ils ne sont pas enfermés dans une pièce. Ils ont pu aller à un moment jusqu'à la salle à café et on s'est mis à l'écart pour les laisser prendre leur café tranquilles", a déclaré Pascal Brochard, délégué du personnel (CGT).
Des croissants
"Ce matin, on leur a apporté des croissants et des petits pains de la boulangerie. Ils ont libre circulation dans les services. On n'est pas des méchants", a racontéValérie Brochard, qui forme avec son époux l'un des nombreux couples salariés de l'entreprise.
Respect humain
"On ne se serait pas mis en grève si la direction n'était pas venue nous +chercher+ ces derniers temps alors que le site va fermer (...) On n'est pas là pour les humilier.On est les premiers à prôner le respect humain. Donc, on essaie de donner l'exemple de ce qu'on souhaiterait avoir en matière de respect de la part de la direction",
a poursuivi le délégué du personnel.
Les salariés reprochent à la direction une information insuffisante sur le projet de restructuration du groupe qui les affecte directement. En grève depuis lundi, ils réclament aussi le paiement total des jours de grève que la direction n'a accepté jusqu'à présent de rémunérer qu'à hauteur de 50%, proposition qui a été rejetée par les salariés.
Avec AFP