Alors que la poupe du Sébastopol vient d'arriver à Saint-Nazaire pour être assemblée avec la proue construite au chantier STX, le Parlement européen a adopté, aujourd’hui, une résolution sur le conflit entre la Russie et l’Ukraine, dans laquelle il demande la mise en place d’un embargo
Les députés européens demandent la mise en place d’un embargo sur les ventes d’armes provenant d’Europe. Cet embargo concernerait aussi la vente des 2 navires Mistral en cours d’assemblage dans les chantiers navals de Saint-Nazaire.
Pour Yannick JADOT, député européen EELV: "Alors que les États-Unis et l’Union européenne renforcent les sanctions vis-à-vis de la Russie eu égard à la dramatique situation en Ukraine, le Parlement demande clairement un embargo sur les ventes d’armes européennes à la Russie. Comment en effet renforcer les capacités militaires d’un pays qui alimente une guerre civile en Europe et aux frontières de l’Union? Le Président Hollande doit immédiatement mettre fin au contrat passé par Nicolas Sarkozy avec Vladimir Poutine.
Les 2 navires Mistral constituent un irresponsable renforcement des capacités militaires et technologiques russes.
L’attitude agressive de la Russie de Poutine est donc alimentée par l’hypocrisie de la position française qui prétend défendre le peuple ukrainien et la sécurité européenne tout en formant 400 marins russes à Saint-Nazaire et en augmentant la puissance de frappe russe en mers noire et baltique".
Les écologistes se sont prononcés a de nombreuses reprises contre la livraison à la Russie de ces navires Mistral. La crise ukrainienne a confirmé l’absolue nécessité d’une politique énergétique européenne, comme l’urgence d’une politique étrangère non soumise aux intérêts financiers des industries d’armement et la mise en place d’une politique de défense. "Nous demandons au Président Hollande de travailler avec ses collègues européens au lancement d’une telle politique de défense dont les 2 Mistral pourraient constituer un élément stratégique structurant. Ces navires pourraient venir renforcer les capacités européennes de maintien de la paix, d’opérations de surveillance ou humanitaire".