La décision de Ségolène Royal prise sans avertissement de bloquer la consultation des entreprises pour la construction d'une autoroute entre Fontenay-le-Comte et La Rochelle provoque une levée de boucliers toutes tendances confondues, à l'exception des Verts
Jacques Auxiette, le président du conseil régional des Pays de la Loire, et qui fut en son temps "Ségoléniste", mais toujours politique, aborde la question de savoir qui au gouvernement... gouverne !
C’est comme si, dans ce gouvernement, la plupart des ministres consacraient toute leur énergie à créer ou à favoriser la création d'emplois, tandis que d'autres n'en ont cure, ignorent les difficultés à venir des entreprises de travaux publics, et oublient la feuille de route du Président de la République".
Réponse politique, à une décision sans doute elle aussi politique. Car après tout Ségolène Royal n'avait-elle pas proposé aux Ligériens d'associer les Pays de la Loire au Poitou Charente ? La réponse fut à peine polie...
Ne pas faire deux fois les mêmes bêtises pour Jacques Auxiette
Et de rappeler que déjà il y a plusieurs années Ségolène Royal avait déjà mis beaucoup d'énergie pour faire capoter le chaînon autoroutier manquant à l'époque entre Fontenay et Niort... "Madame Royal avance des chiffres approximatifs. La décision prise par le gouvernement précédent d'aller au bout de la procédure d'appel d'offres visait justement à connaître le coût réel, après mise en concurrence, de cette autoroute avant la décision finale. Le seul chiffre qui est certain, c'est le surcoût de 150 M€ des mesures environnementales qui font suite à des études réalisées par la LPO". Jacques Auxiette complète son propos de façon ironique : "tout a été fait pour que ce projet s'insère du mieux possible dans l'environnement. Sa réalisation est d'ailleurs mentionnée dans les documents de la nouvelle charte du Marais Poitevin. Tout se passe comme si Ségolène Royal redevenue ministre de l'écologie ne voulait pas déjuger Ségolène Royal ancienne ministre de l'écologie, à l'origine d'un contournement coûteux et écologiquement très contestable de l'A83. Ce n'est pas parce que l'on est ministre que l'on peut faire deux fois les mêmes bêtises !"