Selon les éléments d'ores et déjà établis par l'enquête sur l'accident qui a coûté la vie le 24 juillet dernier à 116 personnes, l'appareil a traversé une zone orageuse.
L'avion d'Air Algérie qui s'est écrasé au Mali le 24 juillet dernier "ne s'est pas désintégré en plusieurs morceaux en vol", a affirmé jeudi Rémi Jouty, le directeur du Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA), sans pour autant exclure "la thèse d'une action délibérée".
"Quand on voit la trajectoire, cela conduit à penser que l'avion ne s'est pas désintégré en plusieurs morceaux en vol. Cela n'exclut pas des dommages en vol", a déclaré Rémi Jouty lors d'une conférence de presse deux semaines après l'accident.
Le BEA ne peut dans l'immédiat exploiter les données d'une des deux boîtes noires, celle qui contient les enregistrements des conversations de l'équipage du vol AH5017.
"La bande magnétique a été un peu endommagée. Elle a pu être extraite. (...) Le laboratoire du BEA a pu remettre en état cette bande magnétique. Malheureusement les enregistrements se révèlent à ce jour inexploitables", selon Rémi Jouty.
"Il y a du signal sonore enregistré sur la bande mais ce signal est inintelligible à ce stade", a-t-il expliqué. "L'appareil semblait enregistrer. Le détail du dysfonctionnement n'est pas connu. Et ce dysfonctionnement n'est pas le résultat du crash".
Le BEA a souligné s'être tourné "vers les meilleurs experts" pour tenter de lire le signal.
On observe dans la dernière partie du vol une diminution de la vitesse puis l'avion qui part en virage à gauche avant de perdre rapidement de l'altitude et de s'écraser.
Le BEA remettra un rapport d'étape mi-septembre, a de son côté indiqué N'Faly Cissé, président de la Commission sur les accidents et incidents de l'aviation civile au Mali.
Selon N'Faly Cissé : "nous avons la possibilité, grâce aux autres avions qui ont relayé la conversation, de faire le déroulement de ce qui s'est passé".
Parmi les victimes du crash survenu le 24 juillet dernier au Mali, 54 français dont la famille Ouedraogo, les parents et leurs quatre enfants, qui vivaient à Rouans dans le sud de Nantes depuis 29 ans. Début juillet, ils étaient partis en vacances au Burkina Faso. A bord du vol AH 5017, un neveu se trouvait aussi avec eux.
Source AFP