Le "Vladivostok", premier des deux bateaux de guerre Mistral commandés par la Russie à la France, dont la livraison est suspendue à la crise ukrainienne, a rejoint Saint-Nazaire dans la nuit de dimanche à lundi après dix jours de formation en mer des marins russes
Le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral doit reprendre la mer d'ici mercredi matin, selon le programme du port qui peut encore changer, avec l'autre partie des 400 marins russes, destinés à constituer les deux équipages de ces navires.
Le navire de guerre avait quitté le quai le 13 septembre pour dix jours d'essais, avec le premier futur "équipage" de 200 marins, pour un exercice en mer prévu dans le cadre du contrat signé avec la Russie pour cette commande.
Les marins russes, arrivés à bord d'un navire école, ont commencé leur formation début juillet à Saint-Nazaire
La France a conditionné la livraison à la Russie du "Vladivostok" à la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu dans l'est de l'Ukraine et d'un "règlement politique" à la crise.
Le président de la République, François Hollande, a reporté "à la fin du mois d'octobre" la décision sur la livraison.
Le premier BPC, dont la construction est terminée, devait être livré début novembre, tandis que la construction du second bâtiment, le Sebastopol, se poursuit à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
La vente à la Russie de deux Mistral, conclue en juin 2011 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avait été évaluée à environ 1,2 milliard d'euros. Ces BPC sont des navires de guerre polyvalents pouvant transporter des hélicoptères, des chars ou accueillir un état-major embarqué.