Ce sont nos confrères de l'Express qui s'amusent à classer les communes du département par le niveau de revenu de leurs habitants, Sautron la riche, regarde de haut Soulevache la pauvre, mais à y regarder de plus près la Loire-Atlantique ne figure pas au palmarès des départements les plus inégalitaires
Dans les 221 communes du département de la Loire-Atlantique le niveau de revenu mensuel moyen par ménage est passablement variable. Commune dans laquelle les habitants gagnent le mieux leur vie, c'est Sautron, commune de la banlieue nord-ouest de Nantes. Les 6945 habitants disposent d'un revenu moyen mensuel par ménage de 2322 euros. Juste derrière, Sucé-sur-Erdre avec 2200 euros, puis viennent Basse-Goulaine avec 2074 euros, La Chapelle-sur-Erdre avec 2056 euros, et en 5ème position Carquefou avec 2044 euros.
À l'autre bout du classement, à la 221ème place donc, on trouve Soulevache, commune qui peut se targuer par ailleurs d'être la plus septentrionale du département, ses 336 habitants se débrouillent avec un revenu moyen mensuel de 1142 euros par foyer.
C'est d'ailleurs globalement au nord de la Loire-Atlantique, et un peu au sud également, qu'on trouve les plus faibles revenus par foyer. Comme si l'éloignement de la métropole nantaise affaiblissait les conditions de ressources des habitants.
Nantes qui se trouve à la 52ème place, seulement, avec 1686 euos mensuels par foyer, Rezé à la 76ème place avec 1636 euros ou encore Saint-Herblain à la 80ème place avec 1627 euros.
S'il y a dans le département des familles plus à l'aise que d'autres, la population affiche en dépit des apparences un taux de pauvreté plus bas qu'ailleurs. Que le président du conseil général Philippe Grosvalet explique par le fait que "les industries du bassin nazairien demandent des employés très qualifiés dans l'aéronautique ou les chantiers navals. À l'inverse des entreprises de la sous-traitance automobile des environs de Châteaubriant, où les qualifications et les niveaux de formation sont inférieurs". Le département se situe à la 21ème place en France pour le revenu médian par ménage avec 1650 euros mensuels.
Le cas de Nantes
Les habitants de la capitale régionale ne disposent pas du revenu moyen le plus élevé ! L'histoire de l'urbanisme, de l'industrie et donc de l'emploi en ont fait une ville "relativement" égalitaire. Les revenus des 10% des habitants les plus pauvres et ceux des 10% les plus riches se situent dans un rapport de 1 à 5,1. Quand le même rapport est de 1 à 12,5 à... Marseille ! Ou de 1 à 11,6 à Paris !Un écart qui s'explique par un niveau de chômage plus faible qu'ailleurs, à une forte activité féminine et une meilleure insertion des jeunes sur le marché du travail, selon l'Agence d'Urbanisme de la Région Nantaise (Auran).
Formation, qualification sont les maîtres mots d'une relative aisance économique, quand vous dit qu'il faut bien travailler à l'école pour bien gagner sa vie ensuite !