Nantes : des policiers aux foulards de tête de mort, déguisés en casseurs, dans la manif ?

C'est ce qu'affirme le site Reporterre photo à l'appui avec des policiers portant des foulards de tête de mort à la "call of duty", qui ont fait l'objet de sanction dans l'armée lors de l'intervention militaire au Mali.

Masques à tête de mort

Le site reporterre s'interroge sur le rôle des policiers de La Brigade anti criminalité (BAC) lors de la manifestation, hommage à Remi Fraisse, samedi à Nantes. Photos à l'appui, les écologistes militants assurent que "ces policiers à l’allure de "casseurs"" provoquaient les manifestants.
Au moins l'un de ces policiers aurait porté un foulard avec une tête de mort, masquant son visage, comme dans le jeu vidéo "call of duty". De nombreux clichés du policier circulent sur Twitter.

France: policiers déguisés en "casseurs", soldats au Mali... Même inspiration #CallOfDuty. #NDDL #Sivens #violence pic.twitter.com/JAh3U4NgsS

— Camille Goret (@Camille_Goret) 3 Novembre 2014

Ce masque, aux airs de Ghost, l'un des personnages du jeu vidéo "Call of duty",  a déjà été l'objet d'une polémique lors de l'intervention militaire française au Mali, avec la sanction immédiate et une mise au l'arrêt du légionnaire de 40 jours.
 

La vidéo

Taranis news.com, un site web aux accents militants, dans sa vidéo de la manifestation, a filmé deux policiers ainsi masqués et équipés du bandeau police et d'une matraque télescopique (l'image ici à 8 minutes 57 secondes).

Dans Metronews, Alexis Corbière, secrétaire national du parti de gauche, demande des explications au gouvernement "Ce n'est pas une tenue digne d'un fonctionnaire de police et cela montre qu'il y a une volonté de terroriser alors que les forces de l'ordre doivent d'abord apaiser. Comme le Front de gauche, je demande des explications car ces policiers ont forcément été vus par leur hiérarchie".
Dans Presse Océan, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) lui répond

rien n'interdit aux policiers de la BAC de porter des cagoules ou de masquer leurs visages,

sur une scène d'interpellation, il suffit qu'un seul policier soit identifié avec le brassard".