Le procès de deux hommes et une femme soupçonnés d'avoir commis des violences ou des dégradations lors d'une manifestation "contre les violences policières" samedi à Nantes, a été renvoyé lundi au 8 décembre, en raison de la grève des avocats
Les trois prévenus, âgés de 19, 23 et 35 ans, devaient être jugés lundi après-midi en comparution immédiate, après leur interpellation samedi lors d'une manifestation qui a réuni quelque 1.200 personnes, selon les autorités, un mois après la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade de la gendarmerie dans le Tarn.
Réunis en assemblée générale lundi midi, les avocats du barreau de Nantes, en grève partielle depuis le 22 octobre, puis totale depuis le 17 novembre, ont
"voté le principe du maintien de la grève", a dit lors de l'audience Me Amel Maugin, représentant l'Ordre des avocats. "Cet après-midi, il n'y aura pas d'avocats commis d'office pour assister les personnes qui passent en comparution immédiate. (...) Tous les dossiers où il n'y a pas d'avocats choisis cet après-midi font l'objet d'une demande de renvoi", a-t-elle déclaré.
Deux des prévenus sont soupçonnés de violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique et de participation à un attroupement avec arme, et pour l'un le visage dissimulé. Un troisième comparaîtra pour des dégradations volontaires et outrage. Ils nient les faits qui leur sont reprochés.
Seule la prévenue de 35 ans a été placée sous mandat de dépôt dans l'attente de sa comparution le 8 décembre.
Sept autres personnes interpellées lors de la manifestation sont également convoquées devant la justice en décembre, à une date qui n'a pas été communiquée.
avec AFP