Le procureur de la République de Saint-Nazaire a ouvert une enquête après un vol de matériel informatique sur le navire militaire de type "Mistral" en cours d'armement aux chantiers STX et destiné à la Russie
Deux disques durs, d’une carte mère et d’une carte graphique contenus dans deux unités centrales se trouvant dans la salle de communication du navire ont été volés. Le vol a été constaté le 25 novembre. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nantes, et, selon les premiers éléments recueillis, aucune trace d'effraction n'aurait été relevée. Aucune hypothèse n'est privilégiée.
Selon le procureur de la République de Saint-Nazaire : "Ce matériel "grand public" n’est pas classé "matériel sensible" et est équipé d’un logiciel, dépourvu de valeur technologique particulière, qui assure la gestion de la communication sur le navire. Celui-ci est utilisé par la marine française et a été livré à la Russie dans le cadre d’un transfert de technologie lié à la construction des deux navires "Mistral". Il s’agit par ailleurs d’un logiciel de gestion et non de « cryptage". Configuré pour fonctionner uniquement sur le navire "Sébastopol", il ne contient aucune donnée sensible et ne permet en outre d’accéder à aucune donnée confidentielle ou classée "secret défense".
Le 17 juin 2011, la France et la Russie avaient signé un accord pour la construction de deux porte-hélicoptères de type "Mistral" pour un montant de 1,2 milliard de dollars. Il s'agit du plus important contrat jamais signé entre un pays membre de l'Otan et Moscou.