Notre-Dame-des-Landes : les manifestants dénudés devant la Cour d'appel

On les connaissait comme les "Camille" à poil de Notre-Dame-des-Landes, condamnés à Saint-Nazaire pour outrage à personnes ayant autorité, ils vont être jugés en appel cette semaine à Rennes.

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"Camille" à poil

C'est bien connu. À Notre-Dame-des-Landes, sur la Zone d'aménagement différée (ZAD), tous les activistes anti-aéroport se font appeler "Camille". Elise et Erwann ont très longtemps été connus comme les "Camille" à poil de NDDL. En pleine opération César en novembre 2012, devant les forces de l'ordre pour protester contre l'évacuation des militants du terrain propriété du groupe Vinci, nos Camille se sont dévêtus dans un acte de résistance passive.
Les autorités n'ont pas voulu laisser passer cet acte de subversion, largement filmé par les nombreuses télévisions et documentaristes sur place. Des poursuites judiciaires ont été engagées.

Condamnés à Saint-Nazaire

Sur un air de "cachez ces sexes que l'on ne saurait voir", la justice a suivi son cours et condamné en première instance à Saint-Nazaire, Elise et Erwann pour outrage à personne ayant autorité. 

15 jours de prison avec sursis avait été prononcés par les juges nazairiens. Ils ont fait appel du jugement. À Rennes, en janvier dernier, l'avocat général (représentant le Ministère public) a demandé confirmation de la peine. Pour l'avocat de nos activistes, comme il l'expliquait à nos confrères de Reporterre, " l' outrage qui est mal défini vient sanctionner un délit d’opinion. Les éléments constitutifs de l’outrage par geste sont flous, la définition légale du délit n’est pas claire. De plus, l’outrage est-il dans le geste ou dans le ressenti de la personne qui se sent outragée ? "
Outrage ou pas outrage ? Réponse à cette grande question attendue ce mercredi 18 février, date du rendu de la décision de la cour d’appel de Rennes.



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