La ministre de la justice et garde des Sceaux, Christiane Taubira, était en Loire-Atlantique pour une visite au tribunal d'instance de Nantes et pour soutenir l'initiative de collégiens nazairiens pour lutter à leur façon contre le racisme au quotidien.
Avec @jeanmarcayrault, visite du Tribunal de grande instance de Nantes pic.twitter.com/3VdkzGXB46
— Christiane Taubira (@ChTaubira) 9 Avril 2015
La visite pour la ministre de la justice commence naturellement au Palais avec une visite en compagnie de Jean-Marc Ayrault au Tribunal d'instance. Christiane Taubira à Nantes a été l'une des initiatrices du mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes et de la reconnaissance de la traite noire comme un crime contre l'humanité. Elle reste une combattante au quotidien de l'anti-racisme. Elle a accepté d'être la marraine du collège Jean-Moulin de Saint-Nazaire. Le collège vient d'être labellisé "établissement sans racisme". Une opération parrainée par l'association Léo Lagrange.
Pour obtenir la labellisation, "les élèves ont recueilli les signatures d’au moins 70 % de la communauté scolaire (élèves, enseignants, personnel éducatif, technique et administratif) à l’appel à l’ouverture et au respect des différences. En signant cet appel, tous les acteurs de l’établissement s’impliquent autour du même projet commun en recherchant collectivement des solutions pour améliorer le vivre ensemble", explique le site de l'association Léo Lagrange.
Echanges avec les élèves du collège Jean Moulin de Saint-Nazaire labellisé "Collège sans racisme" @LeoLagrange pic.twitter.com/ldGelfzM4Q
— Christiane Taubira (@ChTaubira) 9 Avril 2015
La Garde des Sceaux a également reçu une délégation de travailleurs sociaux suite à l'assassinat d'un des leurs en pleine rue à Nantes. Âgé de 49 ans, l'éducateur spécialisé du Service social de protection de l'enfance avait été tué d'un coup de couteau jeudi sur son lieu de travail, alors qu'il tentait d'empêcher qu'un père de famille de 34 ans s'en prenne à son ex-compagne, lors d'un droit de visite médiatisé (encadrée par un professionnel) avec leur fillette de quatre ans.
Au moins 600 personnes, dont des collègues de l'éducateur et des travailleurs sociaux du département, lui ont rendu un hommage silencieux lundi, devant les locaux de la protection de l'enfance.
Dans un communiqué, l'intersyndicale CFDT/CGT/FO/FSU/Sud/Unsa entend dénoncer "l'absence de reconnaissance par les pouvoirs publics de ce drame professionnel" et réclamer "des moyens financiers et humains pour les institutions afin de mener à bien les missions confiées".