Le bureau exécutif (BE) d'Europe Ecologie-les Verts (EELV) a demandé aux parlementaires écologistes, dont certains ont des initiatives "qui altèrent" le mouvement écologiste, de "cesser leur comportement nuisible", dans un texte voté cette semaine.
Ce texte, adopté par 10 voix contre 3 mardi, a été envoyé par la secrétaire nationale du parti Emmanuelle Cosse aux députés, sénateurs et eurodéputés.
Cette prise de position intervient alors que le parti est divisé sur la participation au gouvernement en cas d'éventuel remaniement, et que des parlementaires écologistes comme François de Rugy, Denis Baupin, Jean-Vincent Placé ont tenu les deux week-end derniers, rencontres et rapprochements avec d'autres formations comme le Front démocrate, qui souhaite une maison des forces progressistes avec le PS, le PRG,
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"La dernière période a vu se multiplier des prises de position publiques à propos de l'avenir et de la stratégie d'Europe Ecologie-Les Verts. Certaines de ces déclarations sont effectuées en contradiction totale avec les positions arrêtées par les instances de notre mouvement", stipule le texte, publié dans Le Monde (titre : Opération silence dans les rangs) daté de dimanche. Aucune personne n'est nommément citée "Les positions collectives de notre mouvement indiquent la nécessité d'un changement de cap dans les politiques menées par le gouvernement compatible avec nos valeurs écologistes, pour envisager un nouveau contrat de majorité incluant la participation gouvernementale de EELV", poursuit-il.
Le BE rappelle en aussi qu'il a "la responsabilité de veiller à réguler les initiatives individuelles qui altèrent l'image de notre mouvement" et fixe une "ligne claire".
Condamnant des "interventions publiques" récentes, il demande "à l'ensemble des personnes concernées de cesser immédiatement leur comportement nuisible pour l'ensemble de notre mouvement". Il invite également "l'ensemble des membres d'EELV à récuser les tentatives de déstabilisation du Parti, d'où qu'elles viennent et tout particulièrement à ne pas participer à des réunions dont les organisateurs affirment leurs intentions en la matière".
Alors que se profilent, en décembre, les élections régionales, le BE "rappelle que les régions sont les seules à pouvoir décider de leur stratégie" pour ce scrutin. Il rappelle aussi que selon le règlement intérieur, le BE peut "suspendre en urgence des adhérent-es". Un séminaire est proposé entre le BE et les parlementaires.
AFP