Limitrophe de l’aéroport de Nantes Atlantique, la commune de Saint-Aignan de Grand Lieu ne supporte plus les nuisances sonores, d’autant qu’elles ne cessent d’augmenter. Le maire s’insurge et demande une réduction du trafic, et pourquoi pas un couvre-feu comme à Orly.
La commune de Saint-Aignan de Grand Lieu est survolée chaque jour par 80 avions en moyenne ; "en période estivale, c’est pire, un avion décolle toutes les deux minutes", confie un riverain. Les trois sonomètres installés dans la commune enregistrent des seuils de l’ordre de 90dB, qui correspondent au seuil de risque pour l’oreille humaine. Et celui-ci augmente chaque année d’1 dB.
Jean-Claude Lemasson, maire de la commune a donc décidé d’agir et de forcer l’Etat à diligenter un Plan de prévention du bruit dans l’environnement (PPBE), conformément à la directive européenne du 25 juin 2002. Car au-delà de 50 000 mouvements annuels, chiffre désormais dépassé à Nantes Atlantique, la directive impose de protéger les populations du bruit provoqué par un aéroport.
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Un couvre-feu entre 23h30 et 6h du matin
Le maire demande l’instauration d’un couvre-feu de 23h30 à 6h pour éviter les vols de nuit, comme c’est le cas à Orly.
"Il est temps que le gouvernement agisse, transfert de l’aéroport ou pas; car même s’il y a transfert nous aurons à supporter pendant six ans encore plus de nuisances, puisque la progression en nombre de mouvements est de 8% par an", souligne-t-il.