Alain Juppé, Nicolas Sarkozy et François Fillon se sont retrouvés à l'occasion de l'université d'été des Républicains à La Baule,. Une manière de montrer que les Républicains sont "unis" là où les socialistes se sont montrés "divisés" lors de leur université d'été du week-end dernier à La Rochelle.
Alain Juppé, premier à se déclarer candidat à la primaire (en août 2014), est arrivé sur place vendredi soir pour rencontrer ses soutiens, réunis dans les "Comités Le Cap AJ". Il a prononcé samedi à la mi-journée le discours de clôture des rencontres de la Conférence nationale des médecins libéraux, profitant de cette occasion pour faire son mea culpa sur sa réforme au pas de charge de l'assurance maladie en 1995 quand il était Premier ministre.
"Je vous le dis aujourd'hui très sérieusement: oui, il y a eu des erreurs dans la conduite de cette réforme", a-t-il reconnu.
Le Sarthois François Fillon, ex-Premier ministre et candidat à la primaire de la droite et du centre pour 2017, a affirmé samedi à l'occasion de l'université d'été des Républicains à La Baule que les élections régionales allaient être "d'abord et avant tout un choix politique" car "les Français veulent que ça change, qu'on leur parle de la France et pas du nombre de vice-présidences de régions qu'on souhaite obtenir".
Selon lui, les régionales de décembre sont l'occasion d'envoyer à François Hollande plusieurs messages.
D'abord pour dire au président de la République : "Nous vous sanctionnons parce que vous n'avez cessé de nous mentir." "François Hollande vient de reconnaître qu'il n'aurait pas dû abroger la baisse des charges pour les entreprises et la hausse de la TVA pour la financer", qu'il "s'est trompé en niant l'impact de la crise financière".
"C'est un aveu terrible qui ruine toute sa campagne et toute sa politique économique. Un aveu qui signifie qu'il s'est trompé pendant cinq ans en dénonçant la politique que nous avons conduit avec Nicolas Sarkozy", a-t-il martelé.
"Le deuxième message porte sur le bilan. Comment voter pour une majorité qui porte un bilan aussi désastreux?" s'est demandé François Fillon, évoquant les "600.000 chômeurs supplémentaires dans un contexte de reprise économique aux Etats-Unis et en Europe", ou encore les "80 millions d'euros d'impôts et de taxes supplémentaires".
"Ne vous laissez pas berner par les annonces de baisse des impôts et de réforme du droit du travail. Qui peut encore y croire? Après l'illusion Valls, l'illusion Macron s'est dissipée!" a jugé François Fillon. "Ce quinquennat aura été une calamité pour la France et pour les Français", a-t-il conclu.
Nicolas Sarkozy est arrivé dans l'après-midi arrivant du Doubs où il a assisté ce samedi matin à une fête départementale des Républicains.
Il s'est, à son tour exprimé, à l'occasion de cette université d'été : "Le spectacle que nous avons donné, pendant que j'étais à la retraite, faisait peine à voir. (...) Jamais la situation n'a été aussi grave. Et jamais nous n'avions été aussi désunis" a déclaré Nicolas Sarkozy, revenant sur la guerre Copé-Fillon pour la tête du parti, voilà deux ans.
"Ce qui aurait été invraisemblable, c'est que nous ne soyons pas sur une même tribune." expliquant sa présence aux côtés d'Alain Juppé et François Fillon à ce grand rassemblement.