Centenaire 14-18 : que reste-t-il à découvrir de la première Guerre Mondiale ?

14-18, la 1ère guerre mondiale de l'histoire de Humanité. 1562 jours de combat, de destruction, de souffrance...  Jusqu'au 11 novembre 1918, 11 heures où l'Armistice est proclamé, la guerre est finie. Elle appartient depuis à l'histoire, mais 100 ans après, que reste-t-il à découvrir sur 14-18 ? 

1,4 millions de poilus sont morts pour la France. Parmi eux, Célestin Dariet.
Dès le début du conflit en septembre 1914, il tombe sur le champ de bataille. Mais lequel ? Depuis un siècle, sa famille s'interroge, et ce sont les petits-fils du poilu qui cherchent aujourd'hui à savoir.

Il nous manque l'essentiel, il nous manque la date et le lieu du décès. Il est inhumé nulle part, il a disparu - Paul Charpentier, l'un des petit-fils de Célestin Dariet

Officiellement pourtant, Célestin Dariet est présumé inhumé au cimetière national d'Albert dans la Somme.
Mais comme pour tous les autres poilus disparus, rien ne prouve que son corps est bien dans une fosse commune de la Nécropole.

Aucun nom de présumés inhumés n'y est d'ailleurs gravé. Faire reconnaître ces oubliés de l'histoire, c'est le combat des petits-fils de Célestin Dariet.

"Comme on n'a pas trouvé sa plaque,il n'a pas son nom et ça c'est intolérable", déplore André Charpentier, petit-fils de Célestin Dariet, "c'est ça que l'on veut, que son nom soit écrit dans cette Nécropole, écrit sur un bout de papier, on ne demande pas un monument avec des lettres d'or".

Les soldats identifiés, leurs familles peuvent aller se recueillir sur leur lieu de bataille, nous on n'a pas le droit, quelque part, c'est une grande injustice - Paul Charpentier

Comme Célestin Dariet, 400 000 poilus ont été présumés inhumés ou disparus.  C'est près du tiers du total des Morts pour la France. Pourtant, ils sont peu étudiés. Le site que viennent de créer les frères Charpentier serait même le premier à vouloir les recenser de façon exhaustive.

Une quête de vérité à distance, dans le temps et dans l'espace, quand d'autres, 100 ans après, préfèrent retourner sur les lieux de combat. Là, où les poilus ont laissé malgré eux beaucoup de traces.

Emeline et Vivien Blandin découvrent des objets, des munitions à chaque fois qu'ils arpentent cette forêt de la Marne.

"On sent que le combattant a vécu, a séjourné, a essayé de vivre ici et, qu'en même temps, malgré tout ce qu'il faisait pour survivre, la mort n'était jamais très loin", raconte Vivien Blandin, collectionneur d'objets de la première Guerre Mondiale.
Les deux passionnés exhument ces vestiges de guerre pour les présenter au plus grand nombre. Car, avec la disparition des derniers poilus, la mémoire de 14/18 et de ses horreurs s'estompe.

Derrière chaque objet, chaque fusil, chaque uniforme, chaque gamelle, il y avait un soldat  - Vivien Blandin,

"Il y a eu des drames humains avant que ce soit la première Guerre Mondiale, un drame mondial, c'est un homme, une famille et des conséquences derrière".

Derrière la grande histoire, la petite, individuelle, c'est elle, aujourd'hui, qui est au coeur des recherches des spécialistes.

"Sur la date des combats, le nombre de morts, la manière dont l'Etat-major a conduit les opérations, je pense qu'il ya assez peu à découvrir", explique Philippe Charon, directeur des archives départementales de Loire-Atlantique "en revanche, on peut découvrir beaucoup de choses à travers les archives familiales qui sont encore conservées auprès des familles".

100 ans après, c'est un pan peu connu du conflit, l'après-guerre, qui est retracé aux Archives départementales de Loire-Atlantique. Preuve que l'exploration des histoires de la Der des Ders ne prendra jamais fin... 

► Le reportage de notre rédaction

 
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