L'Agence Régionale de la Santé a fait ce mardi son point hebdomadaire sur la situation liée à la circulation du covid-19 en Pays de la Loire, notamment en Mayenne.
"Les indicateurs de l'ensemble de la région (...) ne nous laissent pas d'inquiétude", a tenu à rassurer Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l'Agence Régionale de la Santé des Pays de la Loire, avec des chiffres "pas éloignés de la moyenne nationale".La situation en Mayenne semble notamment s'améliorer avec un taux de positivité de 2,7% à ce jour. Le taux d’incidence des cas testés positifs sur 7 jours glissants /100 000 habitants est de 61,2.
8 700 personnes ont été testées en Mayenne depuis le 11 juillet, soit 2 400 tests pour 100 000 habitants, là où, la moyenne est de 650 pour 100 000 habitants sur l'ensemble de la région.
"On doit être le premier département de France métropolitaine en matière de nombre de tests rapporté à 100 000 habitants", a rapporté Jean-Jacques Coiplet.
Si les chiffres des hospitalisations sont stables, en revanche, "le virus continue de circuler" alerte le directeur de l'ARS.
Yeu et Pornichet, nouveaux clusters
Des inquiétudes sont notamment à avoir dans les "départements côtiers à forte concentration de population".Deux nouveaux clusters ont d'ailleurs été identifiés en Vendée et Loire-Atlantique, l'un sur l'île d'Yeu, qui concernerait trois personnes, l'autre à Pornichet, où 14 salariés d'un restaurant auraient été testés positifs au covid-19.
L'ARS des Pays de la Loire ne se prononce pas sur d'éventuelles campagnes de dépistage massif sur ces deux lieux.
A ce jour, depuis le début du déconfinement, "49 clusters ou foyers épidémiques ont été identifés en Pays de la Loire, dont 12 sont toujours en cours d'investigation", selon Lisa King, de Santé Publique France.
- 2 en Loire-Atlantique
- 1 en Maine-et-Loire
- 6 en Mayenne
- 1 en Sarthe
- 2 en Vendée
Eviter à tout prix une flambée du virus
Si les chiffres se veulent globalement rassurants, Sophie Vaux, épidémiologiste souligne "qu'on a vraiment un début de frémissement qui fait que pous nous, il est important de rester extrêmement vigilant pour éviter que la situation dérape"."On estime à 20% le nombre de personnes qui vont se faire tester alors qu'elles ont des signes cliniques", poursuit l'épidémiologiste de Santé Publique France, "on suspecte très fortement que le nombre de cas qui nous sont rapportés sont sous-estimés".
"Il y a des clusters qui nous inquiètent, ceux qui surviennent dans des milieux familiaux élargis, c'est à dire qui touchent plusieurs familles, mais également les rassemblements temporaires de personnes", explique Sophie Vaux, "dans ce contexte estival, ce sont des évènements qui vont se produire".
Ceux ci représentent "12 à 15% des clusters actuellement investigués en France", donc "c'est un appel à la vigilance" lancé aujourd'hui par les autorités sanitaires, "pour éviter qu'on ait une flambée de la circulation du SARS-Cov-2 en France".