Coronavirus : de retour des É​​​​​​​tats-Unis, le témoignage du groupe de rock angevin The Blind Suns

Dorota et Romain des Blind Suns devaient participer au festival SXSW à Austin au Texas. Mais comme nombre d'événements à travers la planète, celui-ci a été annulé, au dernier moment. De retour en France, Dorota et Romain nous racontent leur périple...

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ils se souviendront longtemps de leur voyage. Partis pour jouer au fameux festival SXSW à Austin au Texas, Dorota Kuszewska et Romain Lejeune du groupe angevin The Blind Suns ont été rattrapés par la crise sanitaire mondiale liée au coronavirus. De retour dans une France mise sous cloche, ils ont pu rejoindre leur studio où ils restent aujourd'hui confinés. Témoignage...

Comment allez-vous ?

Désolé de commencer avec de l’humour noir mais nous n’avons ni fièvre, ni toux, ni douleurs musculaires, donc à priori ça va… Pour le moral, bizarrement, c’est plutôt bien aussi.

Vous venez tout juste de rentrer des États-Unis, pas trop compliqué le retour ?

On a pris la décision de rentrer dimanche dernier au beau milieu de notre tournée quand on a eu vent de la détérioration de la situation en France et des rumeurs de confinement. On a immédiatement pris un billet d’avion pour le lendemain, se doutant que plus on tardait, plus ce serait compliqué de rentrer. On a atterri à Paris mardi matin et roulé une partie de la journée pour arriver dans notre maison creusoise en fin de journée. L’avion était vide, les routes et rues déjà désertes et nous étions exténués, impossible de dormir dans l’avion avec l’adrénaline. On a fait le tour de l’horloge sur la route avant de tomber de fatigue au calme de la nature.

Vous aviez traversé l'océan Atlantique pour participer au festival SXSW. Que représente-t-il pour vous ?

Le SXSW a été un des premiers festivals de cette renommée qui nous a fait jouer et ce dès nos débuts, puis plusieurs années consécutives. C’est un vrai tremplin et une source de motivation, il faut dire que Todd (le programmateur) et son équipe nous ont beaucoup mis en avant depuis la première année, ce qui a permis de constituer un vrai réseau de pros, de fans et surtout d’amis proches au Texas et aux US en général. C’est devenu presque un pèlerinage pour nous de jouer au SX et au Texas chaque année.

Vous avez appris sur place son annulation. Comment l'avez-vous vécue ? Comment l'ont vécue les autres groupes, les organisateurs ?

On a été pris de court et surpris, car les organisateurs avaient à maintes reprises annoncé qu’ils n’annuleraient pas. C’est le maire de la ville d’Austin qui a pris cette décision. Un certain nombre de « locaux » ont imaginé faire perdurer le festival de manière non-officielle et indépendante, une sorte de retour aux sources de ce qu’était le festival à ses débuts, sans la grosse machine commerciale, de plus en plus présente ces dernières années. Etant aujourd’hui presque considérés comme un groupe local là-bas (notre batteur US habite à Austin d’ailleurs), on a reçu un nombre énorme de propositions de concerts de dernière minute et nous avions après l’annonce de l’annulation, plus de date qu’à notre départ pour les États-Unis.

ici, il y a la queue devant les supermarchés pour acheter du papier toilette et des vivres, là-bas ils font la queue devant les magasins d’armes, au cas où...

Comment les Américains vivent-ils cette crise sanitaire ?

Un peu comme tout le monde je dirais, certains ne réalisent pas trop, d’autres paniquent. On est partis avant le confinement là-bas, donc l’atmosphère restait détendue et nous avons essayé de profiter de notre séjour jusqu’au bout,. Mais depuis notre retour, on a le sentiment que c’est aussi pesant chez eux que chez nous. Une petite différence de mentalité quand même, ici il y a la queue devant les supermarchés pour acheter du papier toilette et des vivres, là-bas ils font la queue devant les magasins d’armes, au cas où...

Vous aviez d'autres dates de concert sur place. Avez-vous pu les honorer ?

On a pu jouer un peu sur place mais on est sincèrement très très frustrés, on est partis juste avant de superbes dates, et nous étions super enthousiastes de jouer avec Butch, un nouveau batteur austinite qui a rejoint le projet pour les tournées américaines.

on envisage de lancer des vidéos live en streaming pour s'adapter

Aujourd'hui, que comptez-vous faire de vos journées de confinement ?

Pour l’instant, rien ne change vraiment, on peut dire qu’on s’auto-confine régulièrement, entre les tournées. On a eu l’envie il y a 2 ans de s'installer dans la campagne creusoise, pour pouvoir contrebalancer les tournées longues à l’étranger, où nous sommes en permanence en mouvement, entourés de monde. Ici le programme donc, c’est jardin, bricolage, studio, cuisine, et on envisage de lancer des vidéos live en streaming sous peu pour s’adapter. Mais pourvu que ça ne dure pas trop longtemps…

Merci Romain et Dorota et portez-vous bien...

Plus d'infos sur The Blind Suns ici
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information