Coronavirus : le virus avance sûrement, des patients franciliens viennent en soins dans les Pays de la Loire

Le covid-19 poursuit son avancée dans les Pays de la Loire, le confinement reste indispensable. Des patients de l'Île de France sont accueillis dans notre région et les tests se mettent en place pour les cas suspects et les personnels soignants.

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On dénombre désormais dans les différents centres hospitaliers de la région :

  • 572 personnes hospitalisées, dont 141 personnes en réanimation
  • 1 093 cas confirmés covid-19, soit 72 de plus en 24 heures
  • 92 décès ont été constatés depuis le début de l'épidémie
  • 338 personnes ont pu rentrer à leur domicile
L'âge des personnes en réanimation se situe entre 60 et 80 ans, au-dessus de 60 ans pour les autres personnes. Les décès surviennent au-delà de 80 ans. Mais 5 personnes en réanimation ont moins de 40 ans !

Les soignants disposent désormais de 13,5 lits pour 100 000 habitants, juste un peu au-dessus de l'objectif fixé à 13 au départ.
 

Confinement confinement confinement

C'est le mot d'ordre du directeur de l'ARS. D'une manière générale, les médecins ne constatent pas une accélération de l'activité syndromique, preuve de l'efficacité du confinement.

Deux situations sont désormais possibles, de leur point de vue, soit l'activité du virus se stabilise parce qu'il n'est pas suffisamment actif, soit le pic n'est pas encore atteint. On est donc très loin d'un possible déconfinement comme évoqué par le Premier ministre. Dans les deux cas, le confinement reste la seule solution pour contenir le covid-19.

Pour évaluer l'activité du virus, les médecins s'appuient sur les remontées de SOS médecin et des services d'urgence des établissements de la région. SOS médecin a réalisé 1 502 interventions depuis le début de la crise, avec 50 à 130 actes quotidiens.

noter : es passages aux urgences, on approche les 3 000 depuis le début de la crise, avec 150 à 225 personnes chaque jour.

On n'observe pas dans les Pays de la Loire, comme dans l'ouest de la France, d'excès de mortalité. Comme pour la grippe saisonnière, tous les décès ne sont pas enregistrés, ou avec retard, il faut donc pouvoir observer un dépassement du nombre des décès par rapport au nombre attendu dans la population par référence aux années précédentes.

Les excès de décès observés dans l'est de la France ne le sont pas dans notre région.
 

L'accueil solidaire de patients franciliens

Des personnes malades originaires de la région Île de France sont en cours de transfert vers l'ouest de la France.

Les services de réanimation ne sont pas sous l'effet d'une accélération qui les mettrait en difficulté, ce qui permet de consacrer une part de leur énergie pour se rendre solidaires des autres régions en dépassement de leurs capacités. Elles sont transportées par hélicoptère ou avion vers la Normandie (30 personnes), le Centre Val de Loire (20 personnes) et les Pays de la Loire (55 personnes).

Dans les Pays de la Loire, ces patients sont accueillis dans les centres hospitaliers de 1ère et de 2ème ligne, Nantes (14 patients), Saint-Nazaire (4 patients), Cholet (8 patients), Angers (18 patients), Le Mans (2 patients), Laval (4 patients), La Roche-sur-Yon (5 patients).

À noter : parmi les patients originaires de la région Grand-est, l'un est décédé, un second a pu rentrer chez lui.
 

Les tests

Un seul type de test est validé, c'est la technique dite PCR de la recherche de l'ADN du virus qui démontre la présence du virus ou pas.

Ces tests sont destinés aux patients hospitalisés, aux patients de ville qui sont considérés par leur médecin comme symptomatiques et fragiles, en y incluant les femmes enceintes. Et les soignants exerçant en milieu hospitalier ou Ehpad.

Les tests sont réalisés par les trois établissements hospitaliers de Nantes, Angers et Le Mans, avec le renfort de laboratoires de biologie. Les laboratoires vétérinaires ou d'analyse de l'eau ne sont pas inclus dans ces renforts, pour l'instant.

L'Agence Régionale de Santé est en train de réaliser une cartographie à destination des médecins, pour situer les labos qui réalisent ces tests dans leurs locaux, ou sous forme de "drive", on réserve deux places de parking devant le laboratoire, et les personnes prennent rendez-vous pour réaliser le test depuis le véhicule. Un médecin biologiste effectue ce prélèvement.Dans les Ehpad, des équipes de gériatrie hospitalière se déplaceront pour effectuer les prélèvements. Une centaine d'infirmières libérales sont en cours de formation par les laboratoires pour réaliser des prélèvements à domicile.Dans les Pays de la Loire, le potentiel de prélèvements et de 1 500 chaque jour, possiblement 2 000 à terme. Soit déjà plus du double de l'objectif fixé au plan national.

Si les tests n'apparaissent pas fiables à 100%, c'est qu'en fonction de la partie du corps du malade où le prélèvement est réalisé, le virus peut ne pas y être présent. Les prélèvements par écouvillon sont douloureux, si le prélèvement est fait au niveau du nez le test peut se révéler négatif si le virus se situe en fait dans la trachée...
Enfin, les médecins sont formels, un test de l'ensemble de la population est inutile, une personne testée aujourd'hui peut tout à fait rencontrer le virus demain !
 

Les désinfections de voie publique

On voit des maires faisant désinfecter parfois des trottoirs de leurs communes avec des produits biocides réglementés et par conséquent réservés à des usages professionnels confinés, quand ce n'est pas tout simplement de l'eau de javel !

Du point de vue de l'Agence Régionale de Santé, ces pulvérisations sont vaines et dangereuses.

Désinfecter des sols, ou des façades ne sert à rien, ce sont les surfaces en contact avec les mains qu'il conviendrait de traiter dans l'espace public. Des pulvérisations de surcroit dangereuses pour les personnes qui les respirent et pour l'environnement dans lequel ces substances vont se disperser, par les égouts et les rivières...


 
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