L'ARS a tenu ce jeudi après-midi son point de situation hebdomadaire sur les chiffres du covid en Pays de la Loire.
"On est aujourd'hui au niveau régional à 150,2 contre 150,1 mardi, pas d'augmentation majeure, concernant le taux de positivité, aujourd'hui il était à 6,2 comme mardi", s'est félicité Jean-Jacques Coiplet, le directeur de l'ARS Pays de la Loire, "cependant aujourd'hui, et peut-être lié aussi aux vacances scolaires, nous pouvons constater une évolution plus rapide des taux d'incidence et de positivité que de notre taux de dépistage"
Quand on jette le filet, notre banc de poissons est certainement plus gros qu'on ne le pense
"Il y a une circulation virale très certainement induite par le nombre de variants et le pourcentage qui, aujourd'hui, touche l'ensemble des territoires", a poursuivi le directeur de l'ARS.
Sur notre territoire, certains départements méritent une vigilance accrue, a précisé le directeur de l'ARS, notamment "le Maine-et-Loire qui présente un taux de positivité parmi les plus élevés de la région".
Le Choletais est notamment touché avec un taux d'incidence de 274 et un taux de positivité de 7,8. Dans le Maine-et-Loire, la tranche d'âge des 0-15 ans et celle des 15-30 ans voient notamment leur taux d'incidence et de positivité fortement augmenter.
Vigilance aussi en Mayenne "qui présente le taux d'incidence le plus bas de la région mais avec une augmentation assez conséquente".
88 personnes sont aujourd'hui en réanimation et service de soins intensifs versus 82 hier
"Ne relâchons pas nos efforts" a dit le directeur de l'ARS en conclusion de ses propos, "même si nous ne sommes pas des robots, nous sommes faits de relations sociales, on s'expose parfois à des risques".
"On se rend compte que les contaminations c'est actuellement essentiellement le milieu familial" à 45% a détaillé Josselin Vincent de l'ARS, "le monde du travail représenterait 15% des contaminations et les repas entre amis 15% également".
"Ça fait un moment que ça dure, tout le monde est fatigué de la situation, a ajouté le docteur Pierre Blaise, en même temps il faut vraiment réaliser qu'aujourd'hui, en dépit du ressenti ça fonctionne, ça vaut le coup de tenir".
On se trouve aujourd'hui dans un équilibre très précaire, qui peut évoluer d'un jour à l'autre mais qui reste relativement, étonnamment stable
"La stratégie actuelle pour endiguer l'épidémie c'est la conjonction de mesures administratives et de mesures à caractère sanitaire" a ajouté, de son côté, Didier Martin, le préfet de région.
Les premiers tests salivaires
Ce jeudi, les premiers tests salivaires ont été réalisées dans les écoles de la région. Dici à ce vendredi, 2 500 élèves auront été testés sauf en Vendée où les premiers tests salivaires seront effectués lundi prochain.
Dans l'académie de Nantes, 144 élèves sont actuellement positifs au covid 19, 20 personnels des établissements scolaires sont également touchés. 11 classes sont fermées.
La vaccination
Plus de 350 000 injections ont été réalisées en Pays de la Loire à ce jour, "2/3 en première injection, 1/3 en 2 injection, avec une évolution constante depuis début février du nombre d'injections réalisées quotidiennement", a souligné Benoit James.
"La vaccination marche et on commence à en voir les premiers effets notamment vers les populations les plus fragiles et celles qui étaient ciblées prioritairement", a-t-il poursuivi.
D'ici fin mars ce sera un total cumulé de 925 000 doses Pfizer qui auront été reçues en Pays de la Loire (285 000 doses à ce jour), 124 800 de Moderna (24 000 à ce jour).
L'Astra Zeneca arrive par deux circuits : celui des établissements sanitaires pour 67% des doses commandées, l'autre circuit est celui à destination de la médecine de ville. 36 150 doses d'Astra Zeneca ont été à ce jour injectées en Pays de la Loire. 45 000 autres doses d'Astra Zeneca sont attendues dans la région d'ici ce vendredi 12 mars.
"On souhaite anticiper et commencer à réfléchir à la meilleure manière d'augmenter le nombre de centres de vaccinations", a souligné le préfet Didier Martin.
Les variants
Ils sont désormais majoritaires en Pays de la Loire. 7 % des résultats positifs dans notre région font état de la présence de variants. Cela représente plus de 4 000 nouveaux cas par semaine.
"Le variant étant plus contagieux pour les adultes, il l'est aussi pour les enfants, a souligné le docteur Jean-Yves Gagner, ceci étant il n'est pas plus sévère chez les enfants (..) les pédiatres recommandent cependant de tester les enfants au moindre symptôme car il y a une co circulation à l'heure actuelle des virus hivernaux habituels, quand un enfant a 38 on ne sait pas, si on ne fait pas de test, à qui on a à faire".