Covid-19 : la situation se tend en Pays de la Loire

Le nombre de nouveaux cas positifs détectés pour 100 000 habitants sur une semaine augmente fortement en Pays de la Loire. La région est passée à 211, soit une augmentation de ce taux d'incidence de + 19 % par rapport à la semaine dernière. 

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Si aucun département des Pays de la Loire n'est passé en mesure ou en vigilance renforcée, en revanche les chiffres montrent bien une nette augmentation de l'épidémie dans la région.

Les chiffres publiés par l'Agence Régionale de Santé ce jeudi 25 mars montrent une progression de près de 20 % du taux d'incidence, le nombre de nouveaux cas positifs pour 100 000 habitants détectés en une semaine.

"Les chiffres du jour ne sont pas bons, constate Jean-Jacques Coiplet, le directeur général de l'ARS pour les Pays de la Loire. Il y a une circulation virale qui devient de plus en plus forte et cela a un impact sur l'offre de soins."

Ce que confirme le Dr Benoît James, directeur de la cellule de crise Covid-19 de l’ARS, qui annonce 847 hospitalisations Covid en Pays de la Loire et une nette hausse des occupations de lits de réanimation depuis une semaine, 119, actuellement. Même s'il faut tenir compte des 9 personnes qui ont été transférées depuis les hôpitaux d'Ile de France vers les hôpitaux de la région.

"Il est toujours temps d'agir, rappelle Jean-Jacques Coiplet. Ce n'est pas la peine d'aller chercher le risque, je pense au carnaval de Rezé (un rassemblement non déclaré sur la voie publique ce samedi 20 mars) quand bien même on a envie de se lâcher un peu !"

 

Un réel risque d'accroissement de la vague épidémique

Si la période des fêtes a été maîtrisée et une baisse "prometteuse" a été constatée début février, l'arrivée des variants a provoqué un nouveau rebond. "Si nous ne faisons rien, prévient le Dr Pierre Blaise directeur du projet régional de santé à l'ARS, il y aura un accroissement de la vague épidémique." Et il en appelle à la vigilance de chacun, rappelant qu'en intérieur, les contaminations sont un réel risque si les lieux ne sont pas assez ventilés.

"La situation épidémique se dégrade, a également déclaré le Préfet des Pays de la Loire Didier Martin. Le ministre de l'Intérieur a  demandé aux préfets de veiller aux rassemblements de plus de six personnes sur la voie publique qui sont interdits parce que c'est propice à la propagation du virus, notamment lorsqu'il y a consommation de boissons ou de nourriture."

Il faut donc tenir encore quelques mois conseille fortement l'ARS, le temps que la vaccination fasse effet.

A ce jour, plus de 90% des résidents d'EHPAD ont reçu au moins une injection et même si quelques cas d'échecs vaccinaux ont été constatés, le vaccin a au moins permis d'éviter une forme grave de la maladie. 64% des personnels de santé ont également reçu au moins une injection et 48 % des plus de 75 ans dans la population générale.

 

Des vaccinodromes pour la mi avril

L'objectif est de passer à 100 000 injections par semaine au mois d'avril. Des très grands centres de vaccination vont être créés où l'on pourra injecter entre 1 000 et 2 000 doses par jour.

"Nous aurons au moins un très grand centre par département, annonce la patron de l'ARS, nous y travaillons d'arrache-pied."

Mais le cahier des charges est très important. Ces centres requièrent la mobilisation d'une trentaine de soignants et 70 personnes pour l'administration. Il faut aussi trouver les 2 000 m² nécessaires et un parking capable d'accueillir 500 véhicules.

"Il est vraisemblable qu'à partir du 5 ou 10 avril, on aura ce type de réponse dans chaque département" annonce Jean-Jacques Coiplet.

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