La grippe s'installe dans les Hauts-de-France et atteint le seuil épidémique. La saison des virus hivernaux est donc lancée. Entre COVID, gastro et autres bronchiolites, on fait le point.
Reniflements, maux de ventre et migraines sont de retour dans les Hauts-de-France et marquent le début de la saison des virus hivernaux. Le seuil épidémique pour les cas de grippe a même été atteint.
On fait le point sur la situation, à quelques jours des fêtes de fin d'année.
Épidémie de grippe dans les Hauts-de-France
Depuis le 18 novembre, la région Hauts-de-France était en situation pré-épidémique pour les cas de grippe. Mais depuis le 2 décembre, Santé Publique France a annoncé que le seuil épidémique avait été dépassé dans la région.
En témoigne le taux de passage aux urgences qui a augmenté de façon quasi exponentielle en l'espace de deux semaines.
Si l'on se penche sur la situation dans chaque département de la région. L'épidémie semble être la plus critique dans la Somme, où l'on dénombre près de 200 cas de grippe aux urgences sur 10 000 passages entre le 2 et le 9 décembre.
"On a une petite recrudescence des demandes de vaccins anti-grippe", relate Grégory Tempremant, président de l'Union des syndicats de Pharmaciens d'Officine des Hauts-de-France. "Ils viennent nous voir parce qu'ils ont des proches malades, mais il ne faut pas oublier que le vaccin met 15 jours pour être efficace."
L'affluence n'est pas énorme.
Grégory TempremantPrésident de l'Union des syndicats de Pharmaciens d'Officine des Hauts-de-France
Si le "stade épidémique" a été franchi dans la région, Grégory Tempremant se veut rassurant. En pharmacie, "l'affluence n'est pas énorme".
4ᵉ semaine d'épidémie de bronchiolite
Pour les plus petits, il faut rester vigilant. L'épidémie de bronchiolite dure depuis plus de quatre semaines dans les Hauts-de-France et affecte particulièrement les enfants âgés de moins de deux ans.
Durant la semaine 49, l'activité était en augmentation chez SOS Médecins, mais assez stable dans les services d'urgence de la région.
COVID et gastro, des signaux faibles
Concernant les autres virus, Grégory Tempremant estime que les contaminations devraient s'accélérer d'ici à la fin du mois. "La gastro arrive souvent un peu plus tard, au moment du réveillon", témoigne-t-il.
De même pour la COVID, les signaux ne sont pas tous au rouge. Au regard du nombre d'actes médicaux en lien avec la COVID dénombrés par SOS Médecins, il semblerait même qu'une vague de contamination soit derrière nous.
Mais ces chiffres sont à mettre en perspective. "Pour les cas de COVID, les symptômes ressemblent beaucoup à ceux de la grippe. Sauf à faire un test, il est difficile de différencier les deux", tempère Grégory Tempremant. "D'autant plus que les gens ne se testent plus vraiment."
Ne pas négliger les vaccins et les gestes barrières
Peu importe les virus qui circulent, pour s'en prémunir, il est vivement recommandé d'appliquer les gestes barrières :
- Se laver régulièrement les mains
- Tousser et/ou éternuer dans son coude
- Utiliser des mouchoirs jetables
- Aérer régulièrement son lieu de vie
- Porter un masque au moindre doute
À quelques jours des fêtes de Noël et du Nouvel An, Santé Publique France recommande de se vacciner pour la grippe et la COVID 19 pour protéger les plus fragiles. Il n'est pas trop tard pour faire la démarche. Les deux vaccinations peuvent se faire en même temps.
Sont vivement invités à se faire vacciner :
- Les plus de 65 ans
- Les personnes ayant un risque élevé de forme grave de maladie
- Les personnes immunodéprimées
- Les femmes enceintes
- Les résidents en établissements de soins, quel que soit leur âge
- Les personnes en contact régulier avec des personnes vulnérables.
Toutes les informations sur la grippe sont disponibles sur le site vaccination infoservice.