La rentrée sportive est, elle aussi, est perturbée par le covid. Dès le 30 septembre, les jeunes de 12 ans et plus devront fournir un pass sanitaire pour faire du sport en intérieur comme en extérieur. Des contrôles et une contrainte de plus pour les petits clubs qui manquent souvent de bénévoles.
La nouveauté de cette reprise sportive, la voici : la présentation obligatoire du pass sanitaire pour les familles, à l'entrée.
"J'ai confiance, je sais qu'ils font attention dans le club, dit une jeune mère de famille, ils prennent toutes les mesures nécessaires, il y a le pass sanitaire qui est respecté pour les parents"
Tant que les enfants peuvent avoir leur activité et que la vie n'est pas trop perturbée, ça va
Sur ce tatami, l'activité a repris presque normalement, après une saison brutalement écourtée. Plus de restrictions, même pour les sports de contact.
Par contre, les contrôles sont venus alourdir la tâche administrative, déjà chargée en cette période d'inscription.
"Comme nous ne sommes pas en mesure de conserver les informations concernant la vaccination, explique Pierre Halligon, président du Judo Club d'Anjou, nous devons à chaque venue, à chaque cours, rescanner les gens concernés par le pass sanitaire, c'est à dire tous les gens de plus de 12 ans"
A l'Etoile Angers Basket, les jeunes ont également fait leur retour.
Au plus fort de la pandémie, le club a tout fait pour garder le contact avec ses licenciés. Mais, les revoir sur le terrain redonne de l'enthousiasme aux encadrants.
"Ils ont leur ballon ou pas, nous on prête ce qu'il faut, explique un des entraineurs du EAB, les seules contraintes concernent les parents. Concernant les enfants, il n'y a pas de limites, donc on en profite, parce que c'est quelque chose que l'on n'a pas pu faire depuis très longtemps".
Remobiliser les troupes
Reste qu'avec plus de 500 pratiquants répartis sur quatre sites différents, le club se demande comment faire pour respecter les contraintes et remobiliser les bénévoles ?
"On n'est pas sûr que les gens soient habilités, puissent prendre du plaisir à venir et contrôler le pass sanitaire des spectateurs et des joueurs qui viennent jouer dans nos salles, constate Damien Bracq, directeur sportif EAB.
On se pose aujourd'hui la question de savoir si on ne sera pas amené à rémunérer les bénévoles
Et les licenciés, seront-ils au rendez-vous ?
Au Angers handball club, la saison écoulée a curieusement atteint des records d'adhésion.
Malgré la dynamique engagée, l'incertitude plane encore sur les effectifs en cette rentrée.
"Les étudiants ne sont pas encore revenus, ils ne savent pas non plus comment ils vont reprendre leur année scolaire, constate, les senors filles sont impactées. On a quelques dirigeants aussi qui sont impactés, parce qu'ils se sont rendu compte qu'on peut aussi avoir d'autres actités le samedi (...) en même temps, on a aujorud'hui 25 nouvelles personnes qui arrivent au club".
Les nouvelles inscriptions se font surtout auprès des jeunes, pressés de renouer avec une activité sportive.
"Il y a eu la grosse interruption, un manque d'activté sportive qu'il avait envie vite de retrouver, donc là ça va être la joie", raconte cette maman d'un jeune licencié.
Dans ce contexte incertain, l'Etat propose un coup de pouce aux familles bénéficiaires d'une allocation de rentrée :
50€ afin de financer une licence sportive. Et permettre aux clubs de regagner des adhérents.