Covid 19 : couvre-feu, vaccination, écoles, commerces, lieux culturels, le point sur les annonces gouvernementales

Au lendemain d'un nouveau Conseil de défense sanitaire, Jean Castex tient une conférence de presse ce jeudi 14 janvier. Le Premier ministre a annoncé la généralisation du couvre-feu à 18 heures. 

Autour de Jean Castex, ce jeudi soir, pas moins de six ministres : Olivier Véran (Santé), Jean-Michel Blanquer (Education nationale), Bruno Le Maire (Economie et Finances), Elisabeth Borne (Travail), Roselyne Bachelot (Culture) et Frédérique Vidal (Enseignement supérieur).

Premier à prendre la parole, Jean Castex a tout d'abord rappelé que "le virus continue de circuler massivement en Europe", évoquant la situation "préoccupante" de la France, "nous restons sur un plateau élevé", a-t-il dit.

Olivier Véran, le ministre de la Santé, a ensuite rappelé que "deux variants ont été identifiés sur le territoire national", le variant anglais "plus contagieux que le virus qui circule en France". Autre variant, le sud africain, le 501, également "plus contagieux que le virus qui circule traditionnellement en France" et que l'on retrouve "dans la région de Nantes, une personne contaminée lors d'un voyage au Mozambique".

"Nous allons renforcer le contrôle aux frontières. A compter de lundi, tous les voyageurs qui vont venir en France hors Union Européenne devront effectuer un test avant de partir. Les personnes concernées devront s'isoler pendant 7 jours et faire un deuxième test PCR à l'issue de cette période", a souligné Jean Castex.

 

Couvre-feu général à 18 heures

Le couvre-feu sera généralisé à 18 heures sur l'ensemble du territoire national à compter de samedi "pour au moins 15 jours".

"Il apparaît que cette mesure a une efficacité sanitair,
a expliqué Jean Castex, dans son dernier avis, le Conseil scientifique a, du reste, confirmé l'utilité du couvre-feu dans la lutte contre la pandémie."

"Les dérogations seront les mêmes que pour le couvre-feu à 20 heures. Il ne sera pas possible de sortir pour des motifs personnels. Tous les lieux commerces ou services recevant du public seront fermés à 18 heures."​​​​​​


Pas de confinement mais...

"A l'heure où je vous parle, la situation sanitaire n'exige pas que nous mettions en place un nouveau confinement", a poursuivi Jean Castex, qui a cependant précisé  que "si nous constatons dans les prochains jours un dégradation forte de la sitation sanitaire, nous déciderons sans délai un nouveau confinement."

 

Dans les établissements scolaires

"C'est essentiel de maintenir les écoles ouvertes car il y a des conséquences psychologiques, sanitaire et éducatives", a enchainé Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Education Nationale qui a souligné "le maintien du fonctionnement hybride pour les lycées au-delà du 20 janvier. Depuis début novembre, les lycées sont dans ce mode de fonctionnement. Dans le contexte actuel, nous considérons que ce mode hybride est efficace. Notre recommandation est que les élèves de terminales soient le plus possible dans leur établissement."

Les activités sportives scolaires et extra scolaires sont maintenues pour celles qui peuvent avoir lieu en extérieur.

Du côté des cantines, il n'y aura pas de brassage possible entre les classes à l'école primaire. Les élèves d'une même classe mangeront à la même heure, à la même table. Si cela n'est pas possible, il faudra alors envisager d'autres solutions.


Et les étudiants ?

"Nous autorisons à partir du 25 janvier la reprise en TD par demi-groupe le retour des élèves de 1ère année", a annoncé Jean Castex.

Cette mesure s'étendra ensuite, "si la situation sanitaire le permet, aux étudiants des autres niveaux", a ajouté le Premier ministre, en exprimant la "préoccupation" du gouvernement face au "profond sentiment d'isolement, mais aussi les vraies difficultés pédagogiques" des étudiants.

"Les étudiants ont l'impression que la crise sanitaire a volé leurs plus beaux moments", a reconnu Frédérique Vidal, la ministre de l'Enseignement supérieur.

"Nous poursuivrons les efforts économiques pour soutenir les étudiants, mais nous savons que ces mesures ne sont pas suffisantes. Le nombre de psychologues dans les universités sera doublé ce semestre" a-t-elle poursuivi.

 

Le point sur la vaccination

La vaccination sera ouverte dès lundi au plus de 75 ans mais aussi "quelque 800 000 personnes susceptibles de développer des formes graves de la maladie à cause de leur pathologie", "notamment les personnes souffrant d'insuffisance rénale sévère, celles ayant été transplantées d'un organe, les personnes sous traitement pour un cancer ou encore celles atteintes de Trisomie 21", a détaillé le ministre.

700 nouveaux centres de vaccination ouvriront lundi prochain.

"Il sera possible de prendre rendez-vous dès demain 8h par téléphone ou par internet mais il faudra être patient", a expliqué Jean Castex.

"Ce sont 6,4 millions de personnes qui seront appelées à se faire vacciner dès lundi", a souligné Olivier Véran.


L'économie

 "Nous maintiendrons nos dispositifs de soutien aussi longtemps que cela sera nécessaire, a voulu rassurer Jean Castex, nous ne voulons pas ajouter de l'incertitude économique à l'incertitude sanitaire."

"Le pilier (du) soutien économique restera le fonds de solidarité", a poursuivi Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, "un nouveau formulaire sera disponible dès demain 15 janvier. La livraison à emporter ne sera pas déductible du fonds de solidarité."

 "Nous allons permettre aux entreprises qui le souhaitent de rembourser leur Prêt Garanti par l'Etat (PGE) d'un an supplémentaire. Celles qui souhaitent rembourser l'Etat en mars 2022 plutôt qu'en mars 2021 pourront le faire, quelque soit leur taille."

"Zéro charge sociale pour les entreprises lourdement pénalisées dans la culture, le sport, l'événementiel, la restauration, l'hôtellerie...", a poursuivi Bruno Le Maire.



Prise en charge de 100% de la rémunération des salariés pour les entreprises fermées

"En novembre ce sont près de 3 millions de salariés qui étaient en temps partiel" a souligné Elizabeth Borne, le ministre du Travail.

"Pour les entreprises qui sont totalement fermées comme les salles de sports ou discothèques ou fermées partiellement, l'Etat continuera de prendre en charge à 100 % de la rémunération des salariés tant que les restrictions sanitaires s'appliquent", a-t-elle poursuivi.


Les lieux culturels restent fermés

"Nous prolongerons les dispositifs spécifiques qui ont été mis en place pour la culture qu'ils s'agissent des fonds de sauvegarde ou fonds d'urgence, par exemple", a expliqué à son tour Roselyne Bachelot, la ministre de la Culture.

"Les répétitions, les tournages, les captations sans public restent toujours possible pour les professionnels, en revanche, Roselyne Bachelot estime que la situation est trop instable pour évoquer une date de réouverture",​​​​​ des lieux culturels.

Olivier Véran, le ministre de la Santé, a assuré que de premiers éléments montraient que le couvre-feu avancé à 18h avait un "effet de freinage (...) avéré" sur l'épidémie.
    
"Le couvre-feu à 18h dans les départements dans lesquels nous l'avons mis en place le 2 janvier, dans 15 départements, montre que le taux d'incidence, donc l'évolution de l'épidémie, augmente mais beaucoup plus faiblement"
que sur le reste du territoire, avec une incidence en hausse de 16% dans les départements concernés entre le 2 et le 12 janvier, contre une augmentation "de 43% dans les autres départements".


La situation en Pays de la Loire

Publication après publication de l'ARS, l'Agence Régionale de la Santé des Pays de la Loire, les indicateurs continuent de montrer la progression de l'épidémie dans les 5 départements de la région. Particulièrement en Mayenne depuis le 8 janvier dernier où le taux de positivité est passé au 12 janvier de 6,1 à 7 pour 100 tests. Dans la même période c'est en Sarthe que l'on constate une baisse significative du taux de positivité, de 5,2 à 4,6 pour 100 tests.

42 personnes sont mortes de la covid-19 dans ce laps de temps dans les Pays de la Loire.

Au 13 janvier, la Covid 19 a causé la mort de 69 031 personnes. 23 252 nouveaux cas ont été détectés en 24 heures. 



Le couvre-feu généralisé, une erreur pour Christelle Morançais

"La généralisation du couvre-feu à 18h est une erreur, a déclaré ce jeudi soir, estime Christelle Morançais, la présidente de la région des Pays de la Loire, si la mesure s’entend parfaitement dans les territoires où le taux d’incidence du virus est très élevé, elle ne se justifie pas là où il est le plus faible. C’est le cas dans les Pays de la Loire où le taux d’incidence est 2, 3 voire 4 fois inférieur à ce que l’on observe dans certains départements du sud et de l’est de la France".

On ne peut pas appliquer un traitement équivalent à des situations qui n’ont rien de commun.

Christelle Morançais, présidente de la région des Pays de la Loire

"Les conséquences d’un couvre-feu généralisé à 18h sont terribles pour l’économie, et notamment pour les commerçants qui paient déjà au prix fort cette crise", poursuit la présidente de région.

Pour elle, "cette mesure paraît d’autant moins acceptable que le couvre-feu à 18h n’empêchera pas les regroupements dans les transports publics ou dans les commerces alimentaires. Il ne fera que les avancer et même, très probablement, les amplifier avec l’apport de tous ceux qui, jusqu’à présent, rentraient chez eux entre 18h et 20h".

"En parallèle, il est urgent d’accélérer la campagne de vaccination qui est la seule façon de vaincre le virus, affirme-t-elle rappelant au gouvernement qu'elle "réitère auprès du Gouvernement l’offre de services que j’ai déjà formulée : la Région est prête à former davantage d’infirmiers et d’aides-soignants, à participer à l’acquisition du matériel nécessaire ou au déploiement de la logistique, à fédérer les élus locaux et toutes les bonnes volontés qui s’expriment partout"

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