Le vignoble des Pays de la Loire représente 4% des vignes exploitées en France et pèse 265 millions d'euros Rouge, blanc, fines bulles, le territoire est riche et varié en AOP mais il ne parvient pas imposer une identité marquée, comme c'est le cas dans d'autres régions.
Les exploitations ont pourtant beaucoup évolué ces dernières décennies en Pays de la Loire. La profession a rajeuni, s'est professionnalisée et tend vers l'excellence.
La terre ici est pleine de promesse, 27 hectares, aux confluences du Muscadet et de l'Anjou. 1500 hectolitres sont produits chaque année et 100 000 bouteilles commercialisées. Essentiellement du côteau d'Ancenis. Cette année, comme ailleurs, la qualité est là mais pas la quantité. Gel, bourgeons, précoce, canicule, le climat oblige la profession à se remettre sans cesse en question.La viticulture est un secteur qui demande des compétences pour produire les vin mais également pour le commercialiser dans un marché de plus en plus complexe - Olivier Martin, viticulteur domaine Merceron-Martin
"On s'interroge sur les variétés de vignes que l'on exploite aujourd'hui, car elles sont moins adaptées aux conditions climatiques que l'on rencontre. On doit forcer la vigne à aller puiser en profondeur pour chercher de l'humidité et de la fraîcheur", poursuit Olivier Martin.
La fraîcheur, pour ce viticulteur et négociant du Saumurois, c'est la qualité principale des vins ligériens, "on a eu très peu d'eau, donc on a des baies pas très grosses. On va voir ce que ca va donner en rendement en jus. Mais le raisin est parfait, équilibré".François Régis de Fougeroux, viticulteur et négociant au domaine Langlois-Château, est à présent convaincu que l'on produit dans la région des vins plus mûrs et plus équilibrés qu'il y a 20 ans. Désormais l'ensemble des acteurs de la filière doit se mettre au travail
En France, le marché est complexe car la consommation est en baisse. Alors il faut aller se faire un nom ailleurs. En Pays de la loire, c'est l'un des enjeux majeurs, vendre un terroir qui peine toujours rivaliser avec les Bordeaux, Bourgogne et autre Champagne. Les exportations ne représentent que 15%.Il faut créer de la valeur et augmenter la valeur perçue de nos vins. Ne pas avoir peur de les valoriser - François Régis de Fougeroux, viticulteur et négociant