Un légume déconsidéré

C'est comme ça. Le chou est un mal aimé. Il est pour nous des images cauchemardesques. Une avalanche de choux de Bruxelles trop cuits à la cantine, l'odeur âcre et prenante décrivant si bien le pauvre dans les romans de Zola, l'ombre paysanne d'une potée ou d'un kig à farz. Vu comme ça vous fuyez et jamais vous n'allez oser le chou.

Halte là ! Ce légume n'est pas responsable d'avoir été trop consommé par nos ancêtres et surtout malmené à coup de saindoux, de saucisses, de galette et de cochonnaille. Le Chou est le roi du light  avec 22 kcal pour 100 grammes, et du tout vitaminé; 50 % de nos besoins quotidien en vitamines B1 pour la transmission de l’influx nerveux et en vitamines A et E qui sont des antioxydants. 

À la campagne, on soulage souvent l'arthrose avec des cataplasmes de feuilles de chou, imbibées d'huile d'olive elles servent à combattre gerçures et rougeurs de peau.

L'odeur ? Pas de panique, il suffit de blanchir les feuilles, d'ajouter une cuillère à café de bicarbonate ou un petit jus de citron ou encore un bout de pain rassis. Relaxez-vous et mangez du chou.

Savez-vous planter les choux, à la mode ?

Pour vous faire aimer le chou, sortez un wok. De l'huile, un feu vif, échalote, sauce soja, et hop on est ailleurs. La Chine vénère le dieu chou.
Essayez la choucroute crue, le chou macéré est un allié pour votre digestion. Pourquoi toujours avec des saucisses ? Du saumon fumé, une vinaigrette et de la choucroute et quelques carottes, vous voilà à la pointe de la tendance culinaire.
Le chou-fleur en salade comme un carpaccio avec du parmesan dessus. La soupe rouge du chou éponyme mélangée avec un bouillon de légumes et un jus de pomme, et vous enfants vous trouverons magique.