Le président du FC Nantes, Waldemar Kita, a déclaré ce samedi qu'il était prêt à vendre le club de Ligue 1 même "pour un euro symbolique". C'était dans un entretien à la chaîne de télévision SFR Sport 1.
Violemment pris à partie par quelques dizaines de supporteurs à la fin du match contre Toulouse (1-1), début novembre, l'homme d'affaires polonais a reconnu une certaine lassitude. "J'ai une philosophie, (c'est) de pouvoir changer un petit peu. Si je ne change pas, il faut partir. Ça ne sert à rien de continuer", a-t-il déclaré dans l'émission Transversales.
Interrogé sur le scénario d'une éventuelle vente du club, il a assuré :
l'achat peut être pour un euro symbolique
"Ce n'est pas un problème d'argent mais de comment (l'acheteur) peut assurer par la suite financièrement" a-t-il ajouté.
Depuis son arrivée en 2007, Waldemar Kita a régulièrement été en butte à l'hostilité d'une partie des supporteurs nantais, qui lui reprochent de ne pas respecter l'identité du club.
Il a sporadiquement eu des contacts avec des acheteurs potentiels au fil des ans, mais la somme proposée n'a jamais satisfait le dirigeant, qui s'était également dit prêt, en 2013 à une ouverture du capital qui n'a jamais vu le jour.
Adepte des déclarations à l'emporte-pièce, Waldemar Kita avait déclaré quasiment l'inverse le 5 novembre, immédiatement après les incidents contre Toulouse.
"Pourquoi voulez vous que je lâche ? Je dois laisser tout le personnel, tout ce qu'on a entrepris ? Un club on ne peut pas le lâcher comme ça, c'est une société, une société privée. Donc vous avez des responsabilités et il faut savoir avoir le courage d'avoir des responsabilités, il faut avoir le courage de ne pas laisser tomber. Bien sûr que je l'ai", avait-il assuré, tout en plaisantant avec un journaliste : "si vous me le trouvez (l'acheteur), je vous donne une commission"
Waldemar Kita a investi une centaine de millions d'euros en neuf ans de présidence, pour des résultats sportifs plutôt frustrant jusqu'ici, puisque Nantes n'a jamais intégré le top 10 des clubs français, son objectif.
Avec AFP