Nouvelle étape du bras de fer entre le FC Nantes et ses supporteurs ultras.
Après les incidents du dimanche 16 avril, pendant le match face à Bordeaux, le FC Nantes envisage des mesures drastiques contre la Brigade Loire.
Réduire la capacité de la tribune Loire, de 7 500 places, à 5 000 ou 6 000 places. Supprimer les travées debout, pour ne garder que les seules places assises. Interdire tous les prêts de cartes d'abonnés, et rendre la photo obligatoire. Quelques-unes des mesures envisagées par le FC Nantes pour mettre au pas la Brigade Loire, celle qui abrite les plus ultras des supporteurs.
Depuis 6 mois, le club subit régulièrement violences, invectives et dégradations. Mais dimanche 16 avril, les bornes ont été franchies avec l'interruption du match face à Bordeaux à la 10e minute, après l'envoi sur le terrain de fumigènes et de pétards, occasionnant des brûlures chez une supportrices et deux stadiers.
Ce vendredi 21 avril, le club organisait une conférence de presse pour détailler les mesures envisagées, et indiquer que désormais, des plaintes seraient déposées contre les fauteurs de troubles à chaque fois que ces derniers seront identifiables.
Pour le FC Nantes, il s'agit avant tout de rassurer les supporteurs : "Il ne faut pas que la Beaujoire soit un lieu qui inspire la crainte. On a reçu des courriers touchants de gens qui nous disent on ne vient plus", indique Luc Delatour, le directeur des opérations.
Dans un premier temps, la commission de discipline de la Ligue profesionnelle de football a décidé la fermeture de la tribune Loire, pour les deux prochains matchs à domicile.
Objectif, que les rencontres avec Lorient, le 29 avril, et Guingamp, le 14 mai, les deux dernières de la saison, se fassent à la Beaujoire, dans une ambiance festive.
Le FC Nantes a décidé ce vendredi que les porteurs de billets en tribune Loire pourraient cependant assister à ces rencontres, mais seront se verront affecter une nouvelle place, de manière aléatoire.
Pour l'heure, la Brigade Loire refuse de se constituer en association loi de 1901, conformément à l'exigeance du club, qui souhaite ce préalable à toute discussion.
Par ailleurs, le FC Nantes passera le 18 mai devant la commission de discipline, qui pourrait prendre des sanctions contre le club, suite aux débordements du 16 avril.