A la faveur de son succès haut en couleur face à l’Olympique de Marseille (3-2) dimanche dernier, le FC Nantes s’est offert un sacré bol d’air. Et s’est surtout découvert une philosophie de jeu.
Pour bon nombre d’observateurs, notamment côté supporters, ce Nantes-Marseille restera dans les mémoires. Et même dans le Top 5 des meilleures prestations nantaises depuis la remontée en Ligue 1 il y a bientôt 4 ans.
Mais une fois l’extase retombée, la plus grande prudence reste de mise. Et ce, pour plusieurs raisons. D’une part, l’adversaire. Prestigieux, certes, mais d’une lenteur et d’une naïveté impressionnantes dans son ensemble. Le FC Nantes n’évoluera pas tout le temps face à une équipe aussi joueuse mais dépourvue d’agressivité et de repli défensif. Le réalisme offensif ensuite. Sept tirs cadrés sur quinze tentatives. Pour trois buts inscrits. Une efficacité rarissime. Vue une seule fois cette saison, lors de la victoire à Lorient (2-1).
Joue la comme….
Adrien Thomasson et Valentin Rongier. Bien que dithyrambiques quant au contenu du match, ils ont été les premiers à utiliser les expressions « faire preuve d’humilité » et « savoir raison garder ».
Attention, il n’est pas question ici de verser dans un pessimisme ambiant. Simplement de regarder les choses en face et d’être, disons, très terre à terre.
Alors oui, l’important c’est….non, ce sont les trois points. Car ils permettent au FCN de conserver 4 longueurs d’avance sur le barragiste. Avec un match en retard.
Mais une chose est sûre. Si le FC Nantes n’a pas les meilleures individualités du championnat, son collectif paraît taillé pour mener à bien la mission sauvetage.
A la seule condition de continuer à se respecter. Dans le travail et le don de soi.
En se convertissant tout simplement à la méthode Conceiçao. Pressing haut, récupération et jeu rapide vers l’avant, accompagnement des attaquants.
Si tel est le cas, les supporters nantais n’attendront pas un an avant de revoir une prestation comme ce Nantes-OM.
Revoir Canaryplay après Nantes/Marseille avec Anthony Brulez et ses invités.