Recalé l'été dernier lors de la visite médicale, en raison d'une importante déficience visuelle à l'oeil droit depuis l'enfance, le Danois Nicolaj Thomsen a signé cette année au FC Nantes, déjà sous le charme de ce milieu élégant et discret.

Fin mai 2015, tout semblait réglé. Nantes s'était mis d'accord avec le club danois d'Aalborg pour faire signer le jeune (22 ans à l'époque) et prometteur milieu offensif Nicolaj Thomsen contre quelque 2 millions d'euros. Il ne restait plus que la visite médicale à passer. Une formalité dans la très grande majorité des cas. Mais pas cette fois-là, puisque les Canaris semblent avoir découvert à ce moment-là que le garçon ne voyait presque rien de l'oeil droit depuis l'enfance. Un handicap qui n'a jamais freiné la carrière de Thomsen, réputé justement pour sa vision du jeu qui lui avait permis de mener Aalborg au doublé championnat/coupe en 2014 et d'être sélectionné dans toutes les catégories de jeunes avec la sélection danoise. Il compte même une sélection avec les A, fin 2014.

Manoeuvre pour essayer de faire baisser le prix ou réel problème d'assurances et d'homologation du contrat ? Toujours est-il que Nantes avait rompu les négociations et avait subi quelques moqueries sur les réseaux sociaux pour ne pas avoir détecté
plus tôt ce problème pourtant bien connu. Cela n'a pas empêché Nantes de garder à l'oeil le joueur pour revenir à la charge cet été. Pas rancunier, Thomsen a signé pour 4 ans et une somme quatre fois moins importante que celle prévue l'an dernier, car il ne lui restait que six mois de contrat.

Pas de "flonflon"

Nantes n'était d'ailleurs pas le seul club à avoir flairé le bon coup. L'été dernier, Guingamp qui a aussi ses antennes au Danemark, s'était aussi renseigné sur Thomsen. "C'est un très bon joueur, très technique, capable de jouer excentré gauche ou
excentré droit. Je le connais très bien, on a vraiment failli le prendre"
, a récemment expliqué l'ancien entraîneur de l'En-Avant, Jocelyn Gourvennec, dans la presse.

Sa première prestation en jaune et vert, à Dijon, couronnée du but décisif (1-0), d'une reprise habile à la réception d'un centre de Jules Iloki, n'est pas passée inaperçue, alors que l'homme est d'ordinaire un travailleur de l'ombre. "C'est un garçon ainsi. Il y a des gens que l'on voit, qui te font quinze passements de jambes, dix trucs mais qui n'aboutissent à rien. Lui, c'est la sobriété même dans la vie comme sur le terrain", a témoigné son entraîneur René Girard. "C'est un garçon très bon techniquement, qui ne fait pas du flonflon. Il sait ce qu'il sait faire, c'est pour cette raison qu'au mois de mai, vous me direz toujours que l'on ne le voit pas trop. Il est capable d'éliminer mais ce qu'il fera au bout sera dans l'efficacité", a précisé le coach.

Pour s'améliorer encore, il devra étoffer son physique, son volume de jeu et si possible marquer plus, sans perdre son altruisme, puisqu'il a inscrit 9 buts en 111 matches avec Aalborg, mais délivré 19 passes décisives.

Avec AFP
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