François de Rugy : "Je revendique la modération, le réalisme en écologie"

François De Rugy, invité cette semaine de Dimanche en Politique, publie un nouveau livre : "Du pouvoir, des homards… Et surtout de l’écologie". Un retour en 300 pages sur son parcours, sa vision de l’écologie, dans laquelle le nucléaire a toute sa part.

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Le député LREM de Loire Atlantique et ancien ministre du gouverment d'Edouard Philippe revient aussi sur l’été 2019 et "la vague reçue en pleine face" lors des révélations de Mediapart.

François de Rugy ne sera bientôt plus député. Après 3 mandats, il raccrochera en juin prochain. C’est une des annonces de son livre, en phase avec une promesse qu’il avait faite en 2017.

Ce grand brûlé de la politique en est-il dégouté ? "Non, affirme-t’il, et je ne crache pas dans la soupe, je ne dis pas que c’était mieux avant".

Et pourtant, l’avant avait un goût de mieux pour François de Rugy. "Avant" les articles de l’été 2019 de Mediapart, qui l’ont poussé à la démission du Ministère de la Transition écologique et solidaire. Car "avant", le parcours du Nantais avait tout du sans faute, à défaut d’être sans détour politique : adjoint au maire de Nantes à 28 ans, député à 34, puis président de l’Assemblée Nationale et enfin ministre…

Plus dure fut donc la chute, en 6 jours en juillet 2019

En une petite dizaine de pages seulement, sur 300, François De Rugy décrit le choc, la tempête qui s’abat sur lui et sa famille. Sur le fond, il justifie ses choix, en regrette certains et porte des accusations – graves – à l’encontre de Mediapart, qui aurait utilisé des documents volés à son domicile lors d’un cambriolage, et fait pression sur des journalistes et politiques au moment des articles.

Pas de preuves, mais une rancune, tenace, de François de Rugy à l’encontre du site d’informations qu’il avait poursuivi en diffamation, avant d’être débouté. 

Une dizaine de pages donc sur ce homard qui colle désormais à son image… Et le reste consacré à son parcours.

Auprès de Jean-Marc Ayrault notamment, en tant qu’adjoint au transport de 2001 à 2007 « le mandat plus enrichissant et le plus satisfaisant que j’ai connu ». Et au passage, des piques lancées en direction de Johanna Rolland : "Regardez l’état de la ville ! On est en train de devenir comme Paris, sur la saleté, l’insécurité. Ca ne se passait pas comme du temps de Jean-Marc Ayrault".

Mais surtout, François De Rugy réserve ses plus sévères critiques à ses ex-camarades d’Europe Ecologie Les Verts : il en parle comme du « cartel vert et son terrorisme intellectuel ». Il a quitté le parti en 2015 et depuis en est un des principaux détracteurs. "Les Verts cultivent une défiance maladive contre le progrès. Il peut y avoir plusieurs visions de l’écologie". La sienne ? Résolument  modérée. Pas d’idéologie, du pragmatisme. Notamment sur le nucléaire.

"Sur le sujet, j’assume d’avoir évolué. Aujourd’hui, pour moi, c’est un atout". Une position archi-minoritaire chez les écologistes. Mais pour François de Rugy, "Si on dit notre priorité c’est le climat, alors on ne peut pas dire dabs le même temps la priorité c’est la sortie du nucléaire. Car le nucléaire a un avantage majeur : produire de l’électricité en grande quantité avec zéro émission de gaz à effet de serre".

Transformer la centrale à charbon de Cordemais (qu’il a contribué à faire fermer pour 2026) en petite centrale nucléaire n’est pour lui pas une bonne idée. Plutôt réfléchir à de nouveaux EPR.

En 2022, François de Rugy soutiendra Emmanuel Macron à la présidentielle, défendra son bilan écologique. Un bilan lié à son action dit-il, à celle aussi de Barbara Pompili, une de ses rares amies en politique, qui lui a succédé au ministère de la Transition écologique et solidaire. 

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En revanche, peu de mots en faveur de son prédécesseur, Nicolas Hulot : "Il a d’abord la préoccupation du moi. De retour sur son confortable Aventin, il distribue les bons et mauvais points à ceux qui ont choisi de continuer à agir pour faire évoluer nos politiques publiques. Comme tant d’écologistes, il préfère la position du démissionnaire".

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