Les députés ariégeois, Martine Froger et Laurent Panifous, ne voteront pas la motion de censure contre le gouvernement Barnier, ce mercredi 4 décembre 2024, à l'Assemblée nationale. Le texte a été déposé par les quatre groupes composant le Nouveau Front populaire et le Rassemblement National après le recours au 49-3 pour voter le budget de la sécurité sociale.
Les deux députés de l'Ariège, Martine Froger et Laurent Panifous ne voteront pas la motion de censure contre le gouvernement Barnier, ce mercredi 4 décembre 2024, à l'Assemblée nationale dont la séance a débuté vers 16h50.
Bien qu'opposés au budget qui devait être soumis au vote, ces élus qui siègent dans le groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), estiment, dans un communiqué, que "voter une censure en pleine période budgétaire (...) fragiliserait nos institutions et nous conduirait dans une zone inconnue et dangereuse."
Un danger pour les citoyens
Toujours membres du Parti socialiste à l'origine de la première motion de censure déposée avec le Nouveau Front populaire, les deux députés, ne veulent pas aggraver la situation de la France : "Voter cette motion de censure, sans proposer d’alternatives crédibles et constructives, représente une fuite en avant, qui paraît très imprudente compte tenu de la situation dégradée de notre pays."
La chute du gouvernement Barnier ferait peser sur "les plus fragiles et les plus précaires les répercussions dramatiques de cette instabilité budgétaire, ajoutent-ils.
Une motion de censure ne doit jamais se faire au détriment de l’intérêt de la France et de ses concitoyens
Martine Froger et Laurent Panifous, députés LIOT ariégeois
Posture de "surenchère politique"
Les deux élus dénoncent une "posture de surenchère idéologique qui alimente les clivages et ne construit ni compromis, ni apaisement".
Cette prise de positionnement rejoint celle de la députée socialiste de Lozère, Sophie Pantel. Celle-ci a annoncé qu’elle ne soutiendrait pas la motion de censure déposée par la gauche contre le Gouvernement.
À la fin de leur communiqué commun, Martine Froger et Laurent Panifous, assurent qu'ils soutiendront "un gouvernement issu du front républicain qui donnera à notre pays la stabilité dont il a besoin". Un appel du pied à ceux qui comme, Gabriel Attal, ex-Premier ministre et patron de Renaissance, plaident "pour un gouvernement qui échappe à la tutelle de Marine Le Pen, grâce à un accord de non-censure qui inclurait les socialistes." Affaire à suivre.