Les soldes d'hivers sont terminés, le commerce a repris avec l'arrivée du froid
Après les soldes c'est encore les soldes. Les commerçants soulignent tous l'importance du froid qui leur a permis de bien terminer les soldes d'hiver. Mais déjà d'autres soldes arrivent, pour les clients, difficile de savoir quel est le vrai prix !
Les soldes d'hiver, qui se terminent mardi, ont connu un succès mitigé, malgré la vague de froid qui a relancé les ventes à mi-course: grands magasins et e-commerce se frottent les mains mais d'autres commerçants évoquent un bilan négatif.
"Si on avait eu le froid dès le début, ça aurait été bien", résume Bertrand Morvan, président de la Fédération nationale de l'habillement (FNH, indépendants), qui souligne: "On est très dépendants des conditions climatiques". Les soldes d'hiver, dont le gros de l'activité se concentre traditionnellement sur la première quinzaine, ont démarré cette année sur fond de météo douce dans un contexte de tensions sur le pouvoir d'achat.
L'arrivée du froid à mi-parcours a donné un coup de fouet aux ventes d'accessoires, gants, chapkas, écharpes, bonnets, mais aussi aux fins de séries de grosses pièces comme les manteaux et doudounes.
La météo hivernale a profité à l'e-commerce, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad): les ventes ont progressé de 9% sur des quatre premières semaines pour un panel de 27 grands sites (+10% pour l'habillement), avec une hausse du panier moyen.
Côté centres commerciaux, "on respire. On était inquiets parce qu'il y a eu beaucoup de promotions et de soldes privés avant" les soldes, mais "nous avons été finalement aidés par le temps", souligne Jean-Michel Silberstein, délégué général du Conseil national des centres commerciaux (CNCC), tablant sur une hausse des ventes "de l'ordre de 1 à 2% pour janvier".
Les soldes n'ont pas suscité d'engouement massif, selon Thierry Desouches, porte-parole de Système U. "Ils n'ont peut-être plus l'effet magique et entraînant" d'il y a quelques années".
François-Marie Grau, secrétaire général de la Fédération française du prêt-à-porter féminin, évoque lui des "résultats plus que mitigés" voire "négatifs", prévoyant une baisse des ventes de 2 à 3%.
Les raisons, selon lui: la météo hivernale tardive, les soldes flottants, les promotions et le développement de l'e-commerce permettant de trouver des prix barrés toute l'année, et la crise.