L'équipe de France s'est offerte mardi au Mans un 3e succès pour son 3e et dernier match de préparation à l'Euro-2012
Le stade manceau MMArena accueillait le match de préparation des Bleus avant l'Euro. Le spectacle était à la hauteur des attentes : 4 buts marqués par la France, aucun par l'Estonie. C'était la première fois que l'équipe de France jouait dans cette nouvelle enceinte...
En écrasant l'Estonie 4-0, l'équipe de France fait le plein de confiance à la veille du grand départ vers l'Ukraine. Le bilan comptable des Bleus est quasi-parfait depuis le début du stage, le 18 mai, et seuls les 2 buts encaissés contre l'Islande (3-2), le 27 mai, ont quelque peu noirci le tableau.
Mais au-delà des chiffres, les prestations contre la Serbie (2-0, jeudi) et cette fois les Estoniens ont prouvé que les troupes de Laurent Blanc montaient petit à petit en puissance pour être fin prêts le Jour J, le 11 juin à Donetsk contre l'Angleterre pour leurs grands débuts dans le Championnat d'Europe.
Le sélectionneur ne pouvait pas non plus espérer mieux que de voir ses deux principaux éléments, Ribéry et Benzema, jouer les héros avec un but pour le Bavarois et un doublé pour le Madrilène, avant que Ménez ne ferme la marque dans les arrêts de jeu (90e+1).
"Francky", auteur de son 3e but en autant de rencontres après un beau une-deux avec Benzema (25e), a définitivement démontré qu'il était enfin libéré en équipe de France, évoluant au même niveau qu'au Bayern Munich. Les galères de 2010 (affaire Zahia, fiasco du Mondial) sont désormais de l'histoire ancienne pour Ribéry (10e but en 60 sélections), en parfaite condition psychologique pour tenir son rôle de leader technique à l'Euro.
Quant à Benzema, il a mis un terme, au bon moment, à sa petite période de disette en bleu (dernier but en septembre 2011) sur une magnifique frappe enroulée dans une position excentrée (37e) avant de récidiver sur un service de Ribéry (47e). Signaux positifs
Avec ses 14e et 15e réalisations pour sa 45e cape, couplées à sa passe décisive pour Ribéry sur une astucieuse talonnade, l'attaquant du Real Madrid a éclaboussé la rencontre de toute sa classe, confirmant une nouvelle fois qu'il était bel et bien de la trempe des plus grands.
Ce 21e match d'affilée sans défaite de l'équipe de France ne peut donc qu'envoyer des signaux positifs avant le choc contre les Anglais. D'autant que Blanc avait choisi d'aligner son onze-type, celui qui aura la lourde charge de défier l'Angleterre dans un schéma en 4-3-3.
En dehors de Ribéry et de Benzema, les certitudes concernent le fameux "coeur du jeu" cher au sélectionneur. Le trio A. Diarra-Cabaye-Malouda semble désormais bien rôdé et la blessure à la cheville de Mvila, très incertain pour le 11 juin, ne devrait avoir qu'un faible impact sur le rendement des Bleus.
Difficile d'en dire autant de la défense et surtout de la charnière centrale Rami-Mexès. Les deux joueurs ont donné en début de match des sueurs froides à Laurent Blanc avec des interventions approximatives, des fautes techniques grossières dans la surface et des relances parfois hasardeuses.
Leurs difficultés à bloquer les grands gabarits estoniens ne sont pas forcément très rassurants avant de croiser des équipes comme l'Angleterre, l'Ukraine et la Suède aux physiques imposants.
En sa qualité d'ancien patron de la défense, Laurent Blanc n'a pas dû être insensible à ces ratés. Il lui reste six jours pour gommer les ultimes imperfections avant le grand rendez-vous de Donetsk.