Un mandat d'arrêt contre Sylviane Hamon avait été émis à la mi-mai après sa remise en liberté.
Sylviane Hamon, une ex-employée de banque contre laquelle un mandat d'arrêt avait été émis a été interpellée lundi matin à Saumur (Maine-et-Loire) et replacée en détention provisoire à Orléans, apprend-on lundi de sources concordantes.
Sylviane Hamon, surnommée par la presse la "Madoff de Touraine" et soupçonnée d'avoir soutiré quelque trois millions d'euros à une cinquantaine de victimes, était hébergée depuis plusieurs semaines dans une congrégation religieuse de Saumur.
Elle a été arrêtée lundi matin par les forces de l'ordre, qui l'ont immédiatement reconduite à Orléans, a-t-on appris auprès du parquet général d'Orléans. Mme Hamon n'a opposé aucune résistance et a même semblé soulagée, selon cette source.
"Elle attendait cela depuis le 16 mai", date à laquelle un mandat d'arrêt a été émis à son encontre après qu'elle se fut rendue à deux reprises en Indre-et-Loire, en violation des conditions de son contrôle judiciaire, a expliqué à l'AFP Me Philippe Ottavy.
Me Ottavy avait dénoncé vendredi une situation "ubuesque", assurant avoir donné à la justice l'adresse où se trouvait sa cliente dès la mi-mai et s'étonnant qu'elle ne soit pas encore arrêtée.
Mme Hamon, une ancienne employée de banque d'une cinquantaine d'années, est accusée d'avoir mis sur pied une vaste escroquerie de type pyramidal semblable à celle
pratiquée par l'escroc new-yorkais Bernard Madoff.
Elle promettait des placements fictifs à des taux mirobolants, et les intérêts versés aux premiers "investisseurs" étaient payés par les capitaux investis par les nouveaux arrivants.
Mme Hamon avait été incarcérée à la maison d'arrêt d'Orléans depuis sa mise en examen le 27 décembre dernier. Elle avait été remise en liberté quatre mois plus tard, le 27 avril, au terme du délai légal de sa détention provisoire. Elle était alors sortie de prison avec quelques affaires personnelles et 80 euros en poche, se retrouvant "SDF" et contrainte de dormir dehors à plusieurs reprises, selon son avocat. Son retour en prison est une forme de "soulagement" pour elle, a-t-il ajouté.