Le candidat de la cause des abeilles et de la biodiversité était aujourd'hui à Mûrs-Erigné, près d'Angers.
Il n'a pas le profil type d'un candidat à l'élection présidentielle.
Mais, même si son nom et sa tenue peuvent paraître un peu loufoques, c'est une cause grave qu'il défend.
Dédé l'Abeillaud, de son vrai nom David Derrien, est le candidat de la biodiversité et de la cause apicole pour la présidentielle 2012.
Philippe Bodard, le maire de Mûrs-Erigné (Maine-et-Loire) sera l'un des élus qui lui apportera son parrainage pour pouvoir se présenter.
Dédé l'Abeillaud, qui habite dans le Finistère, a déclaré lors de ce déplacement de campagne dans le Maine-et-Loire qu'il croyait possible de réunir les 500 promesses de parrainage nécessaires à sa candidature.
"Et pourquoi pas? Nous en sommes à près de 350. Mais depuis les récentes défections (Boutin, Nihous, Morin...), nous recevons de nombreuses sollicitations d'élus qui veulent soutenir de petits candidats", a déclaré David Derrien, déguisé et grimé en abeille, après avoir reçu la promesse de parrainage du maire de Mûrs-Erigné, qui est aussi conseiller général.
"Je ne vois pas l'intérêt d'apporter mon soutien à un candidat qui n'en a pas besoin. Ce que je sais, c'est que ce garçon, il ne sera acheté par personne et qu'il ne changera jamais d'idée pour une indemnité ou une circonscription", a dit Philippe Bodard (récemment exclu du Parti socialiste) pour justifier sa promesse de parrainage. Cette dernière, a-t-il précisé, ne préjuge pas de son vote.
Faucheur volontaire et pourfendeur des OGM
David Derrien, 41 ans, n'est pas apiculteur de métier, mais agent de service dans un établissement d'accueil d'enfants en difficulté à Plougastel-Daoulas (Finistère).
Il est aussi faucheur volontaire et écologiste convaincu. Il s'appuie sur les organisations professionnelles apicoles pour relayer sa candidature et démarcher les élus.
"Sans moyen autre que mon costume" et ne disposant que d'un simple blog, il défend sa devise électorale, "semer, s'aimer, essaimer", en dénonçant principalement la main mise des firmes agro-chimiques sur l'agriculture.
Le reportage de France 3 Ouest