Marie-Thérèse nouvelle doyenne des français

Marie-Thérèse Bardet, 113 ans, doyenne des français, réside à Pontchâteau, en Loire-Atlantique

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Marie-Thérèse Bardet, 113 ans, doyenne des françai

Marie-Thérèse Bardet, 113 ans, doyenne des français, réside à Pontchâteau, en Loire-Atlantique, à la maison de retraite de La Châtaigneraie. Elle est née à Lorient, dans le Morbihan, le 2 juin 1898.

Marie-Thérèse Bardet, 113 ans et demi, est la nouvelle doyenne connue des Français.
Elle est née à Lorient, dans le Morbihan, le 2 juin 1898.

Elle a vécu de longues années à Saint-Nazaire, puis à La Montagne, près de Nantes.
Elle réside depuis 30 ans à La Châtaigneraie, une maison de retraite de Pontchâteau (Loire-Atlantique).


Voir le reportage aux côtés de son fils. Vignette vidéo à gauche

Marie-Thérèse Bardet, qui est née au XIXème siécle, a été déclarée officiellement "doyenne des français" par l'Inserm lundi 9 janvier.
Dès cette annonce,caméras, journalistes et photographes sont venus nombreux à la maison de retraite de Pontchâteau.
Marie-Thérèse ne parle plus depuis un an et demi, mais son entourage a parlé pour elle. Elle est arrivé dans l'établissement en 1982 !

             "Elle n'a bu que de l'eau !"

Marie-Thérèse est une petite dame très tendre avec les gens qui l'entourent dans sa maison de retraite et tous ravivent le souvenir encore frais d'une personne dynamique, qui n'a arrêté de parler qu'il y a 18 mois.
 "C'est quoi son secret? Elle n'a bu que de l'eau", fanfaronne la benjamine de la maison de retraite, Marie-Louise, 78 ans, en prenant la main de Madame Bardet.

"Vous voyez, ici, on est bien soignés et bien nourris", ajoute cette dame, pleine d'espoir devant les 36 ans qui la séparent de la doyenne.

            Très peu de médicaments

Marie-Thérèse Bardet, assise sur une chaise, déguste seule un petit suisse, entourée de ses aide-soignantes, devant caméras et photographes.
"Vous savez, j'aimerais avoir les mêmes résultats d'analyses sanguines qu'elle", souligne le directeur de l'établissement, Fabrice Crossouard.

A côté de lui, Claudie Regardin, infirmière qui connaît Mme Bardet depuis 21 ans, souligne qu'elle prend très peu de médicaments. "Quand elle est arrivée chez nous, elle avait déjà cette philosophie de prendre très peu de médicaments, et, sur toutes les ordonnances, elle nous demandait de diviser les doses par deux", précise-t-elle.

               Soucieuse de son apprence physique


 "Elle a beaucoup de caractère, elle savait très bien ce qu'elle voulait, et elle était soucieuse de son apparence physique aussi. Elle m'appelait et disait : "Regarde ma fille comme c'est moche de vieillir, j'ai des petites taches sur la joue", se souvient son infirmière.
Aujourd'hui, Mme Bardet ne parle presque plus, n'entend pas bien et ne voit pas bien non plus.
 Elle échange pourtant toujours avec son entourage en prenant les mains de ses soignantes pour les embrasser quand celles-ci se penchent pour lui parler. Ces dernières sont également très attentives aux murmures ou gémissements qu'elle peut émettre, pour anticiper ses besoins ou sa fatigue.

               Une vie difficile


Pour arriver à cet âge canonique, Mme Bardet n'a pas pour autant eu la vie facile.
Le 2 juin 1898, la petite Marie-Thérèse Louise Jégat a vu le jour à Lorient (Morbihan) à l'hospice civil car sa mère, Marie Louise Jégat, était célibataire, "domestique" de son état, selon son acte de naissance, un statut difficile à assumer à la fin du XIXème siècle.

A 15 ans, Marie-Thérèse échappe de peu à une sévère fièvre typhoïde. Ses cheveux tombent complètement et elle devra porter une perruque toute sa vie.

En 1922, à 24 ans, elle a un fils et en 1924 une fille. Elle épouse leur père Léon Bardet en 1925. La famille vit dans le Morbihan de 1925 à 1935.


En 1935, ils déménagent à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) où Léon Bardet travaille aux chantiers navals. Pendant la guerre, lorsque Saint-Nazaire est évacué à cause des bombardements Alliés, ils vivent à La Montagne (Loire-Atlantique), une commune proche de Nantes.
Léon Bardet décède malheureusement en 1953, laissant sa femme veuve à 55 ans.
Deux ans plus tard, elle s'installe chez son fils Léon qui vit à Saint-Nazaire.

           Depuis 30 ans en maison de retraite 

Ce n'est qu'à 84 ans qu'elle entre en maison de retraite, en 1982.
"On dit que les gens dépérissent en maison de retraite, mais elle, ça fait trente ans qu'elle y est", souligne le directeur de La Châtaigneraie.

Mme Bardet a eu sept petits enfants et au moins 15 arrière petits-enfants.
Son caractère affectueux a aussi attiré à elle des aidants, dont certains viennent depuis des années gracieusement la voir pour la promener et, plus récemment, juste lui parler en lui tenant la main.

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