Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a nommé un médiateur dans le conflit sur les prix du lait de chèvre
Le ministre de l'Agriculture,Bruno Le Maire, a nommé ce jeudi un médiateur dans le conflit sur les prix du lait de chèvre qui oppose des producteurs au groupe coopératif Terra Lacta, et annoncé une réunion des acteurs de la filière "dans les tout prochains jours".
Le médiateur retenu est Georges-Pierre Malpel, qui fait partie du Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux.
"Bruno Le Maire réunira également l'ensemble des acteurs de la filière caprine dans les tout prochains jours pour que des mesures concrètes soient dégagées afin que des perspectives durables soient offertes à cette filière pleine d'avenir", selon un communiqué du ministère.
Une baisse de 30 euros aux 1000 litres
Terra Lacta (anciennement GLAC, Groupement des laiteries coopératives) a baissé depuis le 1er février le prix du lait payé aux éleveurs de chèvres de 30 euros les 1.000 litres.
Cette baisse intervient alors que la filière fait déjà face depuis 2009 à une chute des prix due à une surproduction.
A l'initiative de la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (FNEC), branche spécialisée de la FNSEA, des producteurs ont manifesté mardi au salon de l'agriculture pour dénoncer cette diminution de prix.
Blocage d'une laiterie en Vendée
Avec le soutien des éleveurs bovins et caprins, ils ont entrepris le blocage pendant 24 heures, de mercredi à jeudi, d'une des laiteries de Terra Lacta, située à Mareuil-sur-Lay (Vendée).
Ils ont levé le siège jeudi à la mi-journée après la nomination d'un médiateur et l'annonce qu'une "réunion de sortie de crise" aura lieu au ministère de l'Agriculture "en tout début de semaine prochaine", selon un communiqué de la FNEC.
Ce Jeudi la FNSEA, premier syndicat agricole, a apporté son soutien aux éleveurs de chèvres, rapidement suivie par la fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) de vache.
La crainte d'une baisse généralisée des prix du lait
Terra Lacta, dont le siège est à Surgères en Charente-Maritime, est le premier collecteur de lait de chèvre en France. Les producteurs craignent que l'initiative du leader soit suivie par les autres industriels, notamment Eurial et Lactalis.
Depuis janvier le GLAC a pris le nom de Terra Lacta après avoir fusionné ses quatre coopératives de base (Lescure, Charente-Lait, Usval, Capribeur).
Le groupe collecte 870 millions de litres de lait de vache et environ 130 millions de litres de lait de chèvre par an.