Le Groupe Europe Ecologie Les Verts des Pays de la Loire réaffirme son opposition au projet d'autoroute A 831
Le groupe Europe Ecologie Les Verts (EELV) du Conseil régional des Pays de la Loire n'a pas traîné pour réagir à la signature du protocole d'accord de financement du projet d'autoroute A 831, un tronçon de 64 kilomètres entre Fontenay-le-Comte (Vendée) et Rochefort (Charente-Maritime).
Dans un communiqué intitulé "A831 : le projet doit retourner au placard", les écologistes ligériens dénonce "un projet inutile", "écologiquement désastreux", et qui est selon eux "une aberration financière".
Et le groupe EELV de s'étonner du "miracle des périodes électorales qui a brusquement fait ressortir le projet du placard".
C'est le Ministre chargé des Transports qui, mardi, a fait l'annonce de l'accord sur le financement. L’Etat, le Conseil général de la Vendée et celui de la Charente-Maritime ont signé le protocole d’accord et lancé l’appel d’offre pour la concession de la future autoroute.
Fontenay-le-Comte future ville dortoir ?
Les écologistes démontent les arguments en faveur du projet d'A 831.
D'abord sur l'utilité de ce futur tronçon :
"Le gain de temps est ridicule : 20 minutes maximum, entre Bordeaux et Nantes. Le désenclavement du Sud-Vendée ? Même promesse avancée lors de la construction de l’A83 et non tenue ; cette autoroute n’a pas permis l’installation d’entreprises créatrices d’emplois. Bien au contraire, Fontenay-le-Comte et les alentours pourraient devenir des villes-dortoirs au bénéfice de la Rochelle polarisant les emplois et les entreprises", affirment les écologistes, qui ne croient pas non plus à une arrivée de touristes supplémentaires avec cette autoroute.
Des zones Natura 2000 traversées
Sur l'aspect environnemental, les écologistes n'hésitent pas à parler de désastre : "En 1992, lors du choix du tracé de l’A83, il avait été décidé de contourner Niort par le nord dans un souci de préserver le Marais poitevin. Mais aujourd’hui, traverser le marais et deux zones Natura 2000 ne poserait plus de problèmes !"
EELV dénonce aussi un projet "financièrement très lourd pour les collectivités en cette période de crise" et regrette que "certains continuent à privilégier l’autoroute au détriment des infrastructures ferroviaires".
Le coût estimé du projet est aujourd'hui de 890 millions d'euros.
Des accords électoraux remis en cause
Dans son communiqué, EELV "s'étonne des propos tenus dans la presse par les élus locaux vendéens et notamment Hugues Fourrage, maire de Fontenay-le-Comte et conseiller régional, qui se félicite de l'engagement des collectivités, notamment celui de la région."
Une position peu appréciée par les écologistes, qui estime que "cette déclaration pour le moins surprenante" serait une "claire remise en cause des accords de second tour des régionales entre EELV et le Parti socialiste.".
EELV fait référence à un accord qui stipule que la région ne financera pas de nouveaux programmes routiers.
Les écologistes attendent de la Région Pays de la Loire qu'elle fasse le même choix que la Région voisine Poitou-Charente : celui de ne pas s'engager sur le projet de l'A 831.