Les radars automatiques installés en France ont rapporté 630 millions d'euros en amendes en 2011
C'est le ministre de l'Intérieur Claude Guéant qui a annoncé le chiffre ce jeudi lors d'une conférence de presse.
Les radars automatiques installés à travers la France ont rapporté en 2011 quelque 630 millions d'euros en amendes payées par les automobilistes.
80 millions de plus que l'année précédente.
(550 millions d'euros avaient été collectés en 2010, et 542 millions d'euros en 2009).
Sur les 630 millions collectés en 2011, 530 millions proviennent des amendes forfaitaires de base, auxquels s'ajoutent 100 millions correspondant à la majoration de certaines amendes que des automobilistes ont mis trop de temps à payer ou n'ont pas payées, a précisé le ministère.
Sur les 530 millions d'amendes forfaitaires, "un gros tiers va au fonctionnement du dispositif lui-même, y compris l'achat et la maintenance de radars, un autre tiers va aux collectivités locales (...) et un troisième tiers va à l'Agence de financement des infrastructures de transport de France", a détaillé M. Guéant.
Plus précisément, la maintenance et l'achat des radars drainent 37% des recettes, 30% vont aux collectivités locales (qui financent des opérations destinées à améliorer les infrastructures de transport), et 33% à l'Agence de financement des infrastructures de transport.
400 radars de plus en 2012
"Ces montants doivent être comparés au coût de l'insécurité routière pour notre société qui, pour 2010, a été évalué à 23 milliards d'euros", ajoute le Minsitère.
La France comptait fin décembre 2.080 radars automatiques.
480 appareils ont été installés en 2011, et pour 2012, "il est prévu d'en installer 400 supplémentaires", a indiqué M.Guéant, rappelant l'objectif fixé le 30 novembre par le président Nicolas Sarkozy.
Les panneaux signalant la présence d'un radar automatique sont petit à petit remplacés par des radars "pédagogiques", qui indiquent la vitesse sans sanctionner.
"Il y aura 4.000 radars pédagogiques au total, il y en a déjà 400 aujourd'hui", selon le ministre, et ces appareils "seront installés à des distances aléatoires des radars fixes de contrôle", pour rendre la tâche plus difficile aux automobilistes roulant vite.