Technicolor : 450 manifestants à Angers

A l'appel de leur intersyndicale, 450 salariés ont investi les rues d'Angers ce mardi.

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Les Technicolor manifestent à Angers

Les 350 salariés de Technicolor "Thomson Angers" sont inquiets pour leur avenir.

Les 350 salariés de Technicolor "Thomson Angers", dans le Maine-et-Loire, sont inquiets pour leur avenir. La direction du groupe a annoncé la fermeture prochaine du site, condition d'un retour à l'équilibre financier de l'entreprise.
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Actuellement le Groupe recherche des partenaires qui pourraient ramener une activité permettant de sauver des emplois.

Les salariés craignent "une décision rapide de mise en cessation de l’activité du site d’Angers."

Dernier site de production du groupe en Europe, l'usine d'Angers, qui produit des décodeurs, est menacée par la volonté de Technicolor de s'en défaire d'ici à juillet, selon l'intersyndicale CGT, CFE-CGC, CFDT, UNSA et SUD.

"Eviter un gâchis économique"

Le groupe a nommé un mandataire ad hoc à la fin février pour accompagner la recherche de partenaires et acté l'arrêt de la production de décodeurs au-delà de 2012.
"Nous voulons interpeller l'Etat pour qu'il intervienne rapidement pour sauver le site d'Angers et éviter un gâchis économique pour la région et pour le pays", l'usine étant la seule en France à produire des décodeurs, a déclaré Odile Coquereau, déléguée CGT.

"Mais nous ne voulons pas faire les frais d'opérations qui ont échoué par le passé", a ajouté la responsable syndicale, en référence à la vente de l'activité TV de Thomson au groupe chinois TCL en 2005 et au transfert peu après de salariés vers un centre de réparation d'écran plats du groupe A Novo.
Dans le premier cas, 105 salariés avaient été transférés, puis licenciés. Dans le deuxième, 65 ex-Thomson viennent d'être licenciés, à la suite de la reprise d'A Novo par le fonds d'investissement Butler Capital Partner.
L'ancien site Thomson, qui avait compté jusqu'à 1.200 salariés à son apogée, a déjà perdu plus de 200 postes ces six dernières années.

Ils attendent une réponse de Nicolas Sarkozy

Pour Guillaume Trichard (UNSA), porte-parole de l'intersyndicale groupe, "on voit bien, dans les dossiers Lejaby et Photowatt, que l'Etat a la capacité d'intervenir pour sauver des activités industrielles".
Ainsi, "il suffirait que France Télécom décide de faire produire son nouveau décodeur en France, et non en Asie, pour que le site d'Angers soit sauvé", a-t-il souligné, précisant attendre la réponse de Nicolas Sarkozy à qui il a remis en main propre la semaine dernière les revendications de l'intersyndicale de Technicolor.

Parmi les manifestants figuraient également des salariés des autres sites français du groupe, eux aussi menacés par des pertes d'emplois, selon les syndicats.

D'autres sites menacés

Technicolor a annoncé, à la fin février, un nouveau plan stratégique sur trois ans, après avoir enregistré en 2011 une perte nette de 324 millions d'euros.
Le groupe avait déjà annoncé en décembre un plan de restructurations, avec à la clef la suppression de 600 postes dans le monde, dont 125 en France.
Selon les syndicats, plus de 700 autres emplois sont menacés dans l'Hexagone, à savoir, outre les 350 salariés d'Angers dans le Maine-et-Loire, 330 à Saint-Cloud (Hauts-de- Seine), 70 à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) et 26 à Rennes (Ille-et-Vilaine).

Mardi, Technicolor a annoncé qu'il allait céder à l'équipementier télécoms suédois Ericsson sa branche "services diffuseurs de contenu" (services de régies audiovisuelles, de supports de production en direct et de gestion de contenus) pour un montant de 19 millions d'euros.

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